Jourchi : Il faut être sage et faire prévaloir l’intérêt suprême du pays

Le président Saied s’est soudain retrouvé sur la défensive. Il ne s’est pas attendu à un tel renversement des forces au sein du Parlement gelé et le vote de 116 députés pour l’annulation des mesures exceptionnelles.

C’est ce qui ressort de la déclaration de l’analyste politique, Slaheddine Jourchi, lors de son intervention sur les ondes de la radio Express Fm, ce jeudi 31 mars 2022.

Selon lui, tout le monde peut commettre des erreurs. Que dire donc du président de la République qui détient tous les pouvoirs et le seul responsable de la direction des affaires de l’Etat.

Jourchi a fait remarquer que le président Saied n’a pas trouvé une formule lui permettant de dissoudre le Parlement sans susciter les critiques. La dissolution du Parlement obligera le président Saied d’organiser des élections qui vont réduire en cendre son agenda.

“L’Etat traverse une crise aiguë à cause de l’improvisation des décisions. Le conflit des pouvoirs est la pire des situations qui puisse menacer l’unité et la sûreté d’un Etat”, signale Jourchi, ajoutant que chaque pouvoir doit avoir des limites, sinon le pays va céder à l’anarchie.

L’invité du programme Expresso a dit que nous sommes dans l’inconnu et que rien n’unit les députés qui se sont réunis hier. 

“La dissolution du Parlement a ouvert les portes de l’enfer en Tunisie et toutes les portes de l’interprétation”, prévient l’analyste Slaheddine Jourchi.

Il a appelé le président Saied a faire preuve de sagesse et à faire prévaloir l’intérêt suprême du pays en précisant les prochaines étapes à venir.

Dans ce contexte, il a indiqué que l’élite tunisienne s’est retrouvée incapable de faire avancer les choses et d’ouvrir de nouveaux horizons pour sauver le pays.

“Il faut être sage, clair et patient pour éviter le pire”, recommande Jourchi.

A lire aussi : Khraifi : Après la dissolution du Parlement, le président Saied doit changer le calendrier électoral