Slim Besbes : Si le plan quinquennal 2016/2020 avait été appliqué, la Tunisie aurait pu devenir un pays prospère comme la Malaisie

L’ancien ministre des finances, Slim Besbes, a déclaré ce jeudi  10 février 2022, lors de son passage dans l’émission Eco-Mag,  que la réalisation des prévisions du budget de 2022 s’étale sur trois ans, précisant que la Tunisie a généralement recours à des plans de développement quinquennaux et que les volets financiers et économiques sont interdépendants.

En effet, le plan quinquennal 2016-2020 a pris normalement fin et que la Tunisie a entamé l’année 2021 sans plan ni programme. Besbes a indiqué qu’une délégation du Fonds monétaire international a entamé les négociations avec le gouvernement tunisien pour discuter des réformes à entreprendre et le programme à préparer pour accéder au financement extérieur.

“Dans les prochaines années, et après l’instauration d’un régime de gouvernance stable, il convient de concevoir une vision économique. D’ailleurs, le plan quinquennal est élaboré pour qu’il soit appliqué à long terme. Il faut à cet effet se référer à un document précisant les orientations stratégiques pour une période allant de 5 à 10 ans. Le plan quinquennal n’est qu’un outil pour la mise en exécution de ces orientations”, a-t-il expliqué.

Il faut, d’après ses dires, réviser les stratégies existantes et mettre en place le prochain plan qui servira de vecteur pour une gouvernance stable.

L’ancien ministre des finances, Slim Besbes a souligné que le déficit du budget sera de 0% en 2026 selon les prévisions du ministère des finances, notant que le gouvernement doit œuvrer pour l’augmentation des ressources et la réduction des dépenses pour combler ce déficit et convaincre les bailleurs de fonds internationaux.

Et de poursuivre : “La Tunisie a besoin d’investissements dans le domaine de l’infrastructure et de la logistique pour qu’elle puisse se positionner en tant que plateforme régionale grâce à sa position stratégique”.

Pour ce faire, tout le gouvernement doit se mobiliser pour atteindre cet objectif et que le travail ne se rapporte pas seulement au seul ministère des finances.

“Si nous avions appliqué le plan quinquennal 2016/2020, nous aurions été dans une situation plus aisée que la Malaisie. Le plan n’était guère vicieux, ce qui compte c’est qu’il soit appliquée”, a-t-il affirmé.