Sous le regard bienveillant d’Apollon, la 57éme édition du FIC est annoncée

Le soir du 6 juillet s’est tenue au Musée national de Carthage, dominant la colline de Byrsa, la conférence de presse de la 57éme édition du Festival International de Carthage en présence du Directeur Kamel Ferjani et de la Directrice Générale de l’Etablissement National pour la Promotion des Festivals et des Manifestations Culturelles et Artistiques.

L’affiche est révélée, Apollon Dieu des Arts (statue excavée en 1905 en Tunisie) domine le visuel, annonçant une édition variée, ouverte sur le monde, essayant de satisfaire tous les goûts avec 12 spectacles exclusifs.

Carthage 2022 en chiffres : 

Au début de la rencontre entre journalistes et organisateurs, un retour en chiffres sur l’édition précédente s’est imposé, comprenant le taux de spectacles tunisiens ainsi que le nombre de spectateurs ou encore les recettes des guichets.

112 715 festivaliers ont ainsi pris place sur les gradins de l’amphithéâtre romain en 2020, avec une moyenne de 4175 spectateurs par soirée. 45% des spectacles étaient tunisiens contre 30% venant du monde arabe et 25% du reste du monde.

En tout la vente des billets a assuré une rentrée de 2. 678.750 DT, chiffre qui a servi à honorer les contrats d’artistes moyennant l’aide la pub dont le montant a connu une baisse. 

2023, une édition haute en couleurs

Cette année, l’amphithéâtre romain s’habille de lumière avec une nouvelle scénographie haute en couleurs et dans l’air du temps. En tout 15 spectacles Tunisiens (48% du line-up), 8 spectacles arabes et 8 internationaux meubleront cette 57éme édition. 

L’ouverture se fera avec le spectacle “Mahfel” de Fadhel Jaziri, un spectacle inspiré du patrimoine du Sud tunisien avec la collaboration de l’orchestre et du ballet de l’Opéra de Tunis. 

Zied Gharsa, Lotfi Bouchnak, Saber Rebai, Latifa mais aussi Buika, Ben Harper et bien d’autres seront à l’affiche des soirées qui s’étendent du 14 juillet au 19 août 2023. 

Carthage dans les régions 

Carthage s’invite dans les régions avec une première délocalisation à Kasserine cette année. L’expérience sera probablement renouvelée dans d’autres régions les prochaines années, assurent les organisateurs. 

Prévisions pour la 57éme édition

Selon Kamel Ferjani, directeur du festival, cette année connaîtra une hausse de 7% du taux de vente des billets. La publicité, quant à elle, augmentera de 13% par rapport à l’année dernière. 

Le festival prévoit des recettes dont le montant avoisinerait les 4 MDT (3 940 000). Ces revenus proviendront essentiellement de la billetterie (2 890 000 DT) et de l’investissement publicitaire qui s’élevera à 1 050 000 DT. Le FIC sera ainsi capable d’honorer par ses propres moyens les contrats d’artistes dont le montant s’élève à 3 564 440 DT, s’assurant 111% du taux de ces honoraires.

L’Etat à travers la ministre des affaires culturelles assure le maintien de son soutien à cette manifestation culturelle emblématique malgré la crise financière que connaît le pays. Il est à noter que l’apport technique et logistique du ministère est indispensable pour le maintien de toutes les éditions.

*Hajer Boujemaa