Stress hydrique: Faut-il tirer la sonnette d’alarme !

Le chef de l’Union locale de l’agriculture et de la pêche du gouvernorat de Siliana, Tarek Maghzoumi, a déclaré, lundi 30 octobre 2023, que la situation des barrages tunisiens est effrayante et très préoccupante quant au niveau des réserves d’eau.

Lors de son intervention à l’émission Al Cheraâ Al Tounsi, Makhzoumi a affirmé que le taux de remplissage des barrages en Tunisie ne dépasse pas les 23,8 %.
En effet, le taux de remplissage des barrages du nord est actuellement aux alentours de  27,9 % et celui des barrages centraux d’environ 10,2 %, contre à un taux de remplissage qui ne dépasse pas 5,2 % pour les barrages du Cap Bon.

Il a, par ailleurs, estimé qu’il est nécessaire aujourd’hui de déclarer l’état d’urgence hydrique. De plus, il faut changer le modèle agricole et de s’orienter vers des plantations qui ne nécessitent pas de grandes quantités d’eau pour l’irrigation, en plus de rationaliser l’utilisation de l’eau dans le secteur industriel et s’engager à entretenir le réseau de transfert d’eau, étant donné que le taux de perte est élevé, selon lui.

Il a, également, déclaré qu’il était nécessaire de s’orienter vers l’utilisation de l’eau traitée dans de nombreux secteurs, notamment le secteur agricole, tout en affirmant la nécessité d’assurer un traitement de qualité et une continuité d’approvisionnement.

L’invité a expliqué que la sensibilisation au phénomène de sécheresse, au changement climatique et au réchauffement climatique doivent être davantage soutenues auprès du citoyen lambda, considérant que l’agriculteur est celui qui est directement confronté à ces changements et à la crise.

Tarek Maghzoumi a souligné que la nappe phréatique est épuisée en raison de la faiblesse des précipitations estimant que la capacité de stockage en Tunisie est très faible, ce qui nécessite des travaux pour créer des lacs de montagne et renforcer la capacité de stockage pour les exploiter en cas de besoin.