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Tarek Hammami: »Le trafic des médicaments peut causer des dégâts importants… »

today04/09/2023 21

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Le président de la Chambre syndicale nationale des industries pharmaceutiques (Cnip) Tarek Hammami, a déclaré, lundi 4 septembre 2023, que la pénurie de médicaments en Tunisie est le résultat des difficultés financières de la pharmacie centrale, en raison du cumul de ses créances aux hôpitaux publics et à la Caisse nationale d’assurance maladie « CNAM« .

Lors de son intervention dans le programme Expresso, Tarek Hamami a affirmé que la pharmacie centrale ne peut pas, dans la situation actuelle, fournir les quantités suffisantes de médicaments nécessaires au marché, compte tenu de ses dettes accumulées envers les laboratoires et les fournisseurs étrangers, sachant que la pénurie concerne surtout les médicaments importés.

En effet, il a souligné que cette pénurie surtout au niveau des médicaments importés, ne pourrait être surmontée, qu’en réalisant une réforme du système des caisses et en donnant plus de liquidités à la pharmacie centrale pour fournir les médicaments dont le marché a besoin.

Il a, également, évoqué les multiples raisons qui rendent le phénomène du trafic des médicaments dangereux dans les deux sens, notamment les actes criminels et le trafic de drogues à usage narcotique de la Tunisie vers d’autres pays, notamment la Libye et l’Algérie. De plus, le trafic concerne aussi les médicaments subventionnés et importés par la pharmacie centrale, ainsi que les médicaments fabriqués localement et distribués illégalement, selon lui.

Dégâts importants
D’après Hammami, ce trafic de médicaments a des répercussions négatives majeures sur la santé des citoyens et peut causer des dégâts importants, car les médicaments nécessitent des conditions spécifiques de stockage et de transport, qui ne sont pas disponibles dans les camions de contrebande.

Hammami a ajouté que les médicaments qui sont acheminés clandestinement d’autres pays vers la Tunisie, pour combler la pénurie, sont dangereux pour la santé des citoyens car ils pourraient être de la contrefaçon.

Il est nécessaire de faire face à ces circuits parallèles et de fournir toutes les conditions appropriées afin que la pharmacie centrale puisse jouer correctement son rôle, selon Hammami.
En outre, il faudrait assurer plus de surveillance de la part de toutes les autorités, surtout que ce trafic concerne les chemins de distribution.

Tarek Hammami a souligné que la pharmacie centrale pourrait se concentrer sur l’importation des médicaments qui n’ont pas de génériques fabriqués localement.
Selon lui, les circuits parallèles se propagent de plus en plus, et il serait donc difficile d’y faire face par la suite d’autant plus que cette pratique affecte un produit sensible comme les médicaments.

Écrit par: Yosra Gaaloul



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