Téhéran : Ismail Haniyeh tué lors d’une frappe aérienne israélienne

Le leader du bureau politique de Hamas, Ismail Haniyeh, a été tué lors d’une frappe aérienne israélienne visant sa résidence à Téhéran.

La télévision d’État iranienne a confirmé le décès de Haniyeh et a précisé qu’une enquête sur son assassinat était en cours, ajoutant que les résultats seraient bientôt annoncés.

Qui est Ismail Haniyeh ?

Ismaïl Haniyeh est né dans une famille de réfugiés d’Ashkelon, près de Gaza. Il a commencé son militantisme au sein de la branche étudiante des Frères musulmans à l’Université islamique de Gaza, d’où est issu le Hamas. Il est devenu membre de l’union des étudiants de l’université en 1983-1984.

Trois ans plus tard, alors que le Hamas est créé et que la première Intifada éclate, Haniyeh adhère au mouvement. Pendant cette période, il est emprisonné à plusieurs reprises par Israël et expulsé pendant 6 mois au Liban.

En 2006, il devient Premier ministre de l’Autorité palestinienne après la victoire surprise du Hamas aux élections législatives. Il s’engage alors à œuvrer pour la création d’un État palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, avec Jérusalem comme capitale, allant à l’encontre du discours officiel du Hamas à l’époque.

C’est sous sa direction qu’éclate en 2007 la quasi-guerre civile entre le Hamas et l’Autorité palestinienne, le Hamas prenant le pouvoir par la force dans la bande de Gaza.

En 2017, Haniyeh est élu chef du bureau politique du Hamas, succédant à Khaled Mechaal. Jusqu’alors, il vivait en exil volontaire entre le Qatar et la Turquie, plaidant pour concilier lutte armée et combat politique au sein du groupe.

Réactions

La Turquie a condamné « l’ignoble assassinat » d’Ismail Haniyeh, le qualifiant « d’acte ignoble ». Elle a estimé que cette attaque vise à étendre le conflit à Gaza à une dimension régionale.

De son côté, la Russie a dénoncé « un assassinat politique inacceptable », affirmant que cet incident mènera à une escalade des tensions.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a condamné un « lâche assassinat ».

Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a mis en garde contre une « escalade dangereuse » dans la région.