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Tout ce qu’il faut savoir sur les changements au niveau des services bancaires

today31/01/2024 45

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Des changements ont été apportés au niveau de nombre de services bancaires destinés aux personnes physiques, aux professionnels et aux entreprises.

Bassem Ennaifer a expliqué, au micro d’Expresso, que ces changements sont limités dans le temps. Ils entrent en vigueur le 12 février 2024 et prennent fin le 31 décembre 2024.

Six services bancaires sont concernés par les changements apportés, à savoir l’octroi des cartes bancaires, qui devient gratuit, tout comme l’obtention d’un nouveau code pour les cartes bancaires et l’opposition des cartes en cas de leur perte.

Les frais de compte seront également gratuits pour les salariés qui touchent moins de 1500 dinars par mois et de 26 dinars maximum pour les salariés qui touchent plus de 1500 dinars.

Une baisse de 30% des frais de virement sera également instaurée durant l’année 2024.

Pour conclure, la commission sur la TPE sera plafonnée à 30% pour les commerçants

L’objectif ultime de ces mesures, selon Bassem Ennaifer, est d’améliorer l’adésion du secteur informel dans l’économie formelle, à travers son inclusion dans le système bancaire.

Amendement du statut de la BCT : bonjour l’inflation !

Par ailleurs, Ennaifer est revenu sur l’amendement du statut de la BCT. Il a expliqué qu’il ne s’agit pas d’un « vrai amendement », mais d’une « opération de financement exceptionnelle de 7 milliards de dinars, remboursés sur 10 ans ». Il a expliqué que l’Etat continuera donc à emprunter des banques comme c’est le cas aujourd’hui.

Il a également mis l’accent sur l’impact de cette mesure, notamment sur l’augmentation de l’inflation. Dans ce cadre, il a expliqué que la monnaie scripturale a chuté de 280 MD lors des 11 premiers mois de 2023 : « le financement de l’économie a donc chuté (destruction de crédit) puisque c’est le secteur des services qui s’accapare la part de lions des crédits ». En revanche, la monnaie fiduciaire a haussé de 722 MD.

Dans ce cadre, Ennaifer a expliqué qu’avec l’amendement du statut de la BCT, la monnaie scripturale augmentera, engendrant de la monnaie fiduciaire : « ceci n’aidera pas à diminuer l’inflation et sera un danger sur le dinar ».

Il a précisé que la BCT aura également du mal à diminuer les taux d’intérêt. Par conséquence, « nous continuerons dans le même cycle de financement, avec plus des difficultés d’accès au financement pour les entreprises et pour les personnes physiques ».

Limiter les dégâts reste possible selon Ennaifer, à condition d’utiliser cet argent pour payer les fournisseurs locaux de l’Etat ou les bons de trésors. Il a estimé que dans ce cas, cet amendement « améliorera la liquidité du secteur bancaire ».

Il a par ailleurs affirmé qu’il « ne faut surtout pas utiliser les crédits de la BCT pour payer les salaires ».

Il est à rappeler que le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) s’est réuni exceptionnellement, ce lundi 29 janvier 2024, pour examiner le projet d’amendement du statut de la Banque centrale de Tunisie (BCT), avant de le soumettre à la Commission des finances.

L’amendement porte, essentiellement, sur la possibilité, pour l’Etat, d’obtenir directement des crédits auprès de la BCT pour financer le budget de l’Etat.

Le projet d’amendement du statut de la BCT a été validé lors d’un Conseil des ministres tenu le 25 janvier courant.

 

Written by: Meher Kacem



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