Tunisie: féminicide, ce fléau qui se propage comme la gangrène

Avec 25 cas recensés en 2023, le féminicide est un fléau qui ne cesse de gagner du terrain en Tunisie.

Hier, les associations « Aswat Nissa » et « Femme et citoyenneté au Kef » ont présenté leur rapport annuel sur le féminicide. Et les chiffres sont, pour le moins, alarmants.

En effet, le nombre de femmes tuées en Tunisie est passé de 6 en 2018 à 25 en 2023. C’est dire que ce fléau est en train de devenir un monstre social de plus en plus préoccupant. L’année 2024 est bien partie dans son allonge. 5 cas sont déjà enregistré lors des deux premiers mois de l’année en cours, à Sousse, à Jendouba, à Nabeul et à l’Ariana. Le phénomène touche désormais l’ensemble du territoire.

Selon le rapport de « Aswat Nissa » et « Femme et citoyenneté au Kef », près de 52% des victimes sont des femmes mariées, dont la plupart ne disposant pas d’une indépendance économique.

Quant à la tranche d’âge la plus touché, il s’agit des 26 – 35 ans.

Lors de la présentation du rapport, les participants ont mis en exergue le manque d’action de l’État et l’absence de la mise en œuvre des mécanismes de protection des femmes, prévus par la loi.