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Tunisie : le corwdfunding, victime de la prudence législative

today15/01/2024 73 1

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Jalel Ben Romdhane, fondateur de North Business Angels est revenu sur l’état des lieux du corwdfunding en Tunisie, deux mois après la publication de la circulaire de la BCT concernant ce secteur.

Il a expliqué qu’une partie des textes gérant ce secteur n’est pas encore parue, notamment ceux qui concernent le volet « participation », précisant qu’il existe 3 ou 4 dossiers en cour d’agrément entre donations et prêts, malgré l’absence d’une déclaration officielle.

Jalel Ben Romdhane a fait savoir que le processus « était trop long et a frustré plus d’une personne ». Certains ont même quitté le pays et tenté l’aventure ailleurs, selon lui.

« Certaines plateformes travaillent dans une zone grise depuis 4 ans et d’autres ont tenté de travailler via un concept hybride pour pouvoir survivre et rendre service à beaucoup de gens comme les créateurs de contenu ou encore les artistes », a-t-il indiqué, précisant que « le plus important c’est que nous avons enfin trouvé la solution. Là on voit le bout du tunnel ».

La prudence a primé

Il a expliqué que la prudence a pris le dessous dans la législation : « c’est peut-être une culture tunisienne », indiquant qu’il aurait aimé que les conditions « soient plus facilitées pour multiplier les expériences ».

Quant à l’instauration d’un plafond, il a affirmé que « c’est une option à prendre ou à laisser », précisant que le principe de mettre en place un plafond existe dans plusieurs pays, cependant le plafond instauré en Tunisie « reste dérisoire et pas étudié ».

Concernant le plafond instauré pour les dons, il existe une explication, selon Ben Romdhane : celle relative à l’aspect comportemental et sociologique des donateurs, afin de les protéger d’une décision irréfléchie.

Pour lui, il existe deux gros problèmes actuellement : le premier concerne l’existence d’une autorité pour chaque maillon de la chaîne du crowdfunding, alors que le monde entier mise sur l’autorégulation : « ça doit se passer entre les plateformes elles-mêmes ». Le second concerne l’impossibilité de cumuler les trois plateformes simultanément. Affirmant que cette mesure n’existe ni en Europe, ni en Angleterre, ni aux Etats-Unis, ni en Algérie, ni au Maroc », il l’a considérée comme un « mur entre les plateformes de crowdfunding ».

Pourtant, Ben Romdhane a estimé que cette mesure est « compréhensive », l’expliquant par le fait qu’il s’agit, peut-être, d’une étape intermédiaire.

 

Top 3 du crowdfunding qui pourrait marcher en Tunisie

Par ailleurs, Ben Romdhane est revenu sur le capital minimum de 100 mille dinars pour les plateformes de crowdfunding.

Il a estimé que cette somme « ne garantit pas la sécurité d’une plateforme », expliquant que le plus important est « la transparence des transactions et la sécurisation des données qui circuleront sur la plateforme ».

Cependant, il a affirmé que la mesure d’un capital minimum « n’existe pas dans le monde ».

« Il existe un dispositif d’autorégulation entre les plateformes et un régulateur qui se charge du contrôle », a-t-il dit.

Concernant les 3 meilleures idées du crowdfunding qui pourraient fonctionner en Tunisie, il a indiqué qu’il s’agit des crédits à court terme pour les entreprises installées, de l’humanitaire et des startups.

 

 

Written by: Meher Kacem



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