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L’Organisation des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a annoncé la recrudescence du choléra au Yémen et a exprimé ses inquiétudes quant à une détérioration possible de la situation sanitaire durant la saison des pluies en cours dans le pays.
Dans un communiqué publié mardi 27 août 2024, l’organisation a indiqué qu’au 18 août, plus de 172 023 cas de diarrhée aqueuse aiguë et de choléra suspecté avaient été signalés au Yémen, avec 668 décès associés.
Elle a précisé qu’en moyenne, plus de 1500 cas étaient signalés quotidiennement au cours des dernières semaines, bien que le nombre de cas soit nettement inférieur à celui observé lors de la précédente épidémie entre 2016 et 2021, où plus de 2,5 millions de cas suspects et 4000 décès avaient été enregistrés.
L’UNICEF a souligné que l’épidémie de choléra, combinée aux inondations pendant la saison des pluies, pourrait impacter le système de santé déjà fragile et affecter particulièrement les jeunes enfants souffrant déjà de malnutrition, d’insécurité alimentaire, de pauvreté et de déplacement en raison du conflit prolongé, qui a entraîné la destruction de l’économie et des services sociaux essentiels du pays.
Le communiqué cite Kabir Hassan, responsable du département de la santé à l’UNICEF au Yémen, qui a exprimé une grande inquiétude face à l’augmentation des cas de choléra et de diarrhée aqueuse aiguë, avertissant que la situation pourrait se détériorer rapidement sans mesures urgentes et adéquates.
Il a ajouté que l’UNICEF avait investi dans plus de 3200 centres de soins de santé primaires, qui jouent un rôle crucial dans la réponse à cette épidémie, et a souligné le besoin urgent de soutien supplémentaire pour renforcer la capacité de ces installations à gérer les besoins croissants.
Selon le communiqué, l’UNICEF a jusqu’à présent investi environ 7,9 millions de dollars pour la préparation, la prévention et la réponse à l’épidémie, en combinant le soutien dans les domaines de l’eau, de l’assainissement, de la santé et du changement de comportement social, mais nécessite encore environ 6,2 millions de dollars d’ici la fin de l’année pour répondre aux besoins.
Written by: Ahmed Sakka