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Le projet du prétendu «coup d’Etat» conduit par Kais Saied selon le document classé «top secret» et publié par le journal électronique Middle East Eye, dimanche 23 mai 2021, a déclenché une vague de réactions controversées et une polémique dont les ombres planent encore sur l’institution de la présidence de la République tunisienne.
En l’absence d’un porte-parole de la Présidence de la République, un poste clé jusqu’à ce jour vacant, le conseiller du Chef de l’Etat, Mr Walid Hajjem, a démenti dans une réaction « officielle », lors de son intervention sur les ondes de Chams Fm et dans une déclaration à Al -Jazeera Net, aujourd’hui mardi 25 mai 2021, l’authenticité de ce document, inexistant et sans fondement, dont la publication n’est qu’une mauvaise mise en scène ratée visant la présidence de la République afin d’aggraver la crise politique, au rythme de laquelle vit la Tunisie depuis janvier dernier.
En effet, Middle East Eye a soutenu que ce document détaillant la feuille de route de ce présumé putsch présidentiel mené par Kais Saied, est sorti du bureau de la cheffe du cabinet du Président, Mme Nadia Akacha.
Ce document datant du 13 mai 2021, et largement médiatisé ces derniers jours, énumère les différentes étapes de l’instauration d’une dictature constitutionnelle puisant sa légitimité dans l’article 80 de la Constitution tunisienne, selon lequel : «En cas de péril imminent menaçant les institutions de la nation et la sécurité et l’indépendance du pays et entravant le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le Président de la République peut prendre les mesures nécessitées par cette situation exceptionnelle…Ces mesures doivent avoir pour objectif de garantir le retour dans les plus brefs délais à un fonctionnement régulier des pouvoirs publics».
Cet article permet au Président de la République la déclaration de l’état d’exception, justifié dans ce cas par la crise sanitaire, et entraînant par conséquent le gel du fonctionnement des différentes autres institutions de l’Etat. L’article 80 de la Constitution suscite encore une interminable série d’interprétations en l’absence d’une Cour constitutionnelle, étant selon une doctrine autorisée en la matière, la mieux placée pour mettre fin à cette équivoque constitutionnelle alimentant les tensions entre les têtes du pouvoir en Tunisie.
D’après Mr Walid Hajjem, «la présidence de la République a été surprise par les réactions suscitées par la publication de ce document, un document d’une fausseté absolue, portant atteinte à la stature de Kais Saied, qui peut toujours mettre en œuvre l’article 80 de la Constitution, si son application s’impose».
Written by: Islam
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