« Winou sbitar »: « …la volonté est manquante… »

Samir Fyala de la coordination « Winou sbitar » à Kairouan, a déclaré, mardi 22 août 2023,  qu’il y a des problèmes incompréhensibles liés au dossier de l’hôpital Roi Salmane de Kairouan.

Lors de son intervention à l’émission Expresso, Fyala a évoqué la souffrance des habitants de Kairouan pour se déplacer et se faire soigner.
« Les gens sont dans l’attente de la construction de cet hôpital depuis des années, mais il n’y a aucune trace concrète… », a-t-il commenté.

Selon lui, l’argent est alloué, le terrain est là, mais la volonté est manquante. « Ce n’est pas normal de rester immobile pendant six ans et dire que les études sont en cours… », a-t-il ajouté.

D’après Fyala, le problème est que les responsables n’ont fourni aucune déclaration par rapport à la réalité de la situation, et qu’aucun communiqué n’a été publié pour fournir des explications nécessaires, ce qui démontre l’irrespect total des citoyens.

Il a, en effet, exprimé son étonnement envers les problèmes liés au terrain; « Comment l’État pourrait-il être en conflit avec l’État », a-t-il commenté.

Selon lui, l’hôpital ne représente pas seulement un centre thérapeutique, mais c’est plutôt un modèle de développement complet pour la région, qui est classée la dernière en développement et l’une des premières en termes de taux de pauvreté. « Donc, l’hôpital contribuerait au développement économique grâce à l’afflux des citoyens des régions voisines pour se faire soigner », a-t-il ajouté.

Il a, en effet, appelé à la publication d’un communiqué par un organisme officiel afin de donner des explications par rapport aux perturbations survenues et aux retard des études qui a duré six ans malgré les fonds et le terrain alloués. « L’État doit avoir de la crédibilité… », a-t-il dit.

L’invité a, aussi, critiqué la construction de l’entrée de l’hôpital sur le terrain censé abriter ce centre hospitalier.

Il s’est, également, demandé comment des fonds alloués en 2017 pourraient-ils être suffisants en 2023, soulignant qu’entre temps il ‘y a des hôpitaux et des universités qui ont été construits dans certaines zones, ce qui favorise le régionalisme, selon ses dires.

« Nous sommes des citoyens et nous avons le droit de vivre dans la dignité, nous recherchons en 2023 des droits évidents tels que le droit à la santé et l’accès à des établissements de santé décents », a-t-il déclaré, ajoutant :  » Nous continuerons à exiger ce droit jusqu’à ce que l’hôpital soit construit et que les travaux commencent ».

Il est à rappeler que le Président de la République, a tenu, hier, lundi 21 août 2023, au Palais de Carthage, une séance de travail portant sur les raisons qui ont entravé l’achèvement du projet de l’hôpital Roi Salmane à Kairouan.

Le président de la République a estimé que ce retard, en plus d’affecter la crédibilité de l’État tunisien, privait de nombreux citoyens de leur droit légitime à la santé et aux soins.