Communiqués

Le marché de toute l’Afrique subsaharienne en point de mire

today30/06/2021 5

Arrière-plan
share close

Mandaté par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et mis en œuvre par la GIZ Tunisie, en partenariat avec le ministère du Commerce et du Développement des exportations et le Centre de promotion des exportations (CEPEX), le projet PEMA « Promotion des activités d’exportation vers de nouveaux marchés de l’Afrique subsaharienne », vient de s’achever dans sa première phase qui a été menée de 2018 à 2020.

À cette occasion, les initiateurs du projet ont organisé, le 29 juin dernier, une cérémonie annonçant à la fois la clôture du PEMA I et le lancement du PEMA II. Au cours de cette cérémonie, les organisateurs ont présenté les résultats et réalisations de la première phase, tout en rappelant que le coup d’envoi de la deuxième phase PEMA II a été donné en janvier 2021 et se poursuivra jusqu’à décembre 2023. Le projet poursuit ainsi son objectif de soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes, en vue d’accéder à de nouveaux marchés en Afrique subsaharienne. Et si lors de la 1ère phase seuls 5 marchés cibles étaient concernés (Cameroun, Cote d’ivoire, RDC, Nigeria, Kenya), cette fois le champ d’action de PEMA II est élargi à l’ensemble de l’Afrique subsaharienne qui abrite quarante-huit États.

Dans sa deuxième phase qui va s’étaler sur trois années (de 2021 jusqu’à 2023) le projet PEMA développe également des services appropriés, en coopération avec le CEPEX, en vue de faciliter les échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Afrique subsaharienne et offrir ainsi aux entreprises un meilleur accès aux marchés africains. Un éventail de services aux entreprises a ainsi été mis en place avec un accent prononcé sur la coopération et le soutien direct aux PME tunisiennes, en particulier les entreprises dirigées par des femmes, jusqu’ici sous-représentées dans le secteur de l’exportation. Toujours en partenariat avec le CEPEX, le PEMA vise à développer de nouveaux services numériques pour faciliter l’export et diversifier les formats d’échange avec des entreprises africaines.

L’équipe du projet, en collaboration avec le ministère du Commerce et du Développement des exportations, cherche également à améliorer les canaux de communication et à créer des formats de dialogue public-privé. L’objectif étant d’impliquer les PME tunisiennes dans les négociations et la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) et du COMESA. La coopération régionale avec d’autres pays doit également être améliorée, afin de créer des opportunités d’exportation pour les entreprises tunisiennes.

Le projet vise enfin à soutenir les entreprises exportatrices en vue de les aider à mieux répondre à l’impact de la pandémie Covid-19.

En effet, durant la première phase du projet et afin d’améliorer les conditions encadrant le commerce entre la Tunisie et les marchés africains visés, l’équipe du projet a appuyé également les représentants du ministère du Commerce et du Développement des exportations et d’autres institutions gouvernementales afin de consolider leurs capacités à négocier, appliquer et suivre les accords commerciaux régionaux.

Pour faciliter la communication sur les accords commerciaux avec l’Afrique, et toujours en concertation avec le Ministère du Commerce et du Développement des exportations, le projet compte simplifier l’accès à l’information et améliorer la coordination entre les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre des accords. A ces fins, le site web https://www.africatradeagreements.tn/ et une application mobile ont déjà été lancés en novembre 2020, pendant la première phase du projet.

Depuis 2018, le réseau d’exportation « Think Africa », créé dans le cadre du projet, a regroupé 16 structures d‘appui à l‘exportation publiques et privées. Cette plateforme diffuse les opportunités de marché aux entreprises tunisiennes et coordonne les services d’information, de conseil et de soutien proposés par ses différents membres. Le projet développe également des services appropriés, en soutenant le CEPEX dans la création d’une offre de services pour les chefs d’entreprise, à développer de nouveaux services numériques et à organiser des formats d’échange avec des entreprises africaines. Autant d’outils à même de faciliter les échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Afrique subsaharienne, et offrir aux entreprises un meilleur accès aux marchés africains. Dans ce cadre, le projet avait formé des conseillers et conseillères tout en soutenant l’institutionnalisation d’un réseau de consultants spécialisés dans l’accès aux marchés africains et capables de soutenir les petites entreprises.

À ce titre, le projet a aussi créé, puis soutenu, quatre consortiums d’exportation : Tunisia Building Partners (bâtiment), Taste Tunisia (agroalimentaire), Tunisia Health Alliance (santé) et Get’IT (Technologie de l’Information et de la Communication) avec l’élaboration d’une stratégie visant à développer leur commerce avec l’Afrique subsaharienne. Dans le cadre de ces consortiums, 60 entreprises conjuguent leurs forces pour mieux se positionner ensemble sur les marchés étrangers.

Dans sa première phase le projet avait organisé 5 Roadshows en Tunisie en présence d’acheteurs des pays cibles, et un total de 17 évènements de promotion. Le Roadshow virtuel, Tunisia-Africa E-Business Meetings, a récemment réuni plus de 1100 entreprises africaines et tunisiennes sur la plateforme matchmaking B2match. 550 entreprises tunisiennes ont ainsi pu échanger avec des partenaires commerciaux en Afrique subsaharienne et un total de 2872 rendez-vous B2B ont été réalisés.

Autant de mesures qui augurent de perspectives prometteuses pour le PEMA II, sur la lignée de son aîné qui a réalisé des performances fort satisfaisantes. En effet, lors du PEMA I, 650 entreprises tunisiennes ont bénéficié de divers événements ciblant l’Afrique subsaharienne, 110 entreprises ont eu de nouvelles relations d’affaire avec un partenaires en Afrique subsaharienne et 152 emplois ont été créés par 50 entreprises soutenues avec 36% de ces postes occupés par des femmes.

Écrit par: Asma Mouaddeb



0%