Chiffre du jour : 1,9 Md TND de déficit de la balance commerciale énergétique sur les trois premiers mois de l’année 2022.
Le déficit de la balance commerciale énergétique sur trois mois est passé de 1 Md TND à la fin du mois de mars 2021 à 1,9 Md TND à la fin du mois de mars 2022, soit une augmentation de 87%.
Cette dégradation est la conséquence d’un accroissement des importations (+74 % à 3 Md TND) qui n’a pas été compensé par la hausse des exportations.
En effet, les exportations de produits énergétiques sont passées de de 710 M TND à 1,1 Md TND, soit une augmentation de 56%.
La balance commerciale énergétique a également été impactée négativement par la dégradation du taux de change et la hausse du cours du baril de Brent (+66,5% sur la période).
Dans le même temps, le taux d’indépendance énergétique a été ramené de 57% à 51%, principalement sous l’effet d’une réduction de la production nationale d’hydrocarbures.
En effet, la production nationale de pétrole brut a atteint 437 000 tonnes à la fin du mois de mars 2022, en baisse de 11% par rapport à la même période de l’année précédente.
La production quotidienne moyenne de barils de pétrole a ainsi été ramenée de 42 000 à 37 400 dans le même temps.
L’apport des champs pétroliers « Halk el Manzel » et « Sidi Marzoug » qui sont entrés en production en 2021 reste insuffisant pour compenser la baisse de la production enregistrée dans plusieurs champs, dont « Baraka » (- 68%), «Nawara» (-47%) et «Hasdrubal» (-30%).
D’autres champs ont enregistré, en revanche, une amélioration de production à savoir « Gherib » (+670%) et « Franig » (+8%).
Par ailleurs, la production nationale de gaz naturel s’est élevée à 737 000 tep (tonne d’équivalent pétrole) au cours des trois premiers mois de l’année 2022, soit une diminution de 6% par rapport aux trois premiers mois de l’année 2021.
On paye le prix d’avoir fait fuir avec nos lois scélérates les grands des industries extractives et laisser exploiter notre gaz et notre pétrole par des petites compagnies sans envergure et sans moyens.
Plus que jamais il faut sanctuariser les sites de production de gaz et de pétrole, favoriser les conditions d’une production continue et accélérée en cette période de hausse du prix de l’énergie fossile de par le monde et assurer ainsi notre autonomie énergétique, en attendant des jours meilleurs en matière de production d’énergie renouvelable à grande échelle.