Chiffre du jour : Le déficit de la balance commerciale alimentaire est passé de 1,08 Md TND au cours des sept premiers mois de 2021 à 1,79 Md TND au cours des sept premiers mois de 2022, soit une hausse de 65,9%.
En valeur, les importations ont enregistré une hausse plus importante (+39,5%) que celle des exportations (+29%).
Le creusement du déficit observé est principalement le résultat de l’accroissement des importations céréalières (+48,7%), de sucre (+41,5%) et d’huiles végétales (+73,2%) et de la diminution des exportations d’agrumes (-16,4%).
Ceci étant, au cours de cette période, les exportations d’huile d’olive (+33,2%), des produits de la pêche (+22,7) et de tomates (+15,7%) ont augmenté.
Les prix à l’exportation ont connu des évolutions très différentes : ceux de l’huile d’olive et des agrumes ont respectivement augmenté de 32,1% et 12,1%, tandis que ceux des tomates et des dates ont respectivement reculé de 4,6% et de 3,4%.
Par ailleurs, sous l’effet du conflit russo-ukrainien, les prix à l’importation des produits céréaliers ont connu une hausse de 89,7% pour le blé dur, 59,4% pour le blé tendre, 60,1% pour l’orge et de 44,2% pour le maïs entre juillet 2021 et 2022.
Le taux de couverture alimentaire a été ramené, dans le même temps, de 71,4% à 66%.
Il est plus qu’urgent que le dispositif de recherche scientifique en matière de céréales et de blé particulièrement, avec le savoir-faire de l’institut des grandes cultures, les céréaliculteurs, les hydogéologues, les climatologues, les experts du commerce mondial et les moyens de l’Etat se concentrent sur un seul projet : La sécurité alimentaire de la Tunisie et sa souveraineté en matière de blés et dérivés. Il s’agit d’un beau projet stratégique qui honorera ceux qui l’entreprendront.
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Walakom sadid annadhar.
Hassen Zargouni
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