ولكم سديد النظر

Chiffre du soir : 50% des Tunisiens sont couverts socialement par un plan de retraite, secteurs public et privé confondus, une proportion supérieure à la moyenne mondiale (47%) et à la moyenne d’Afrique du Nord (34%).

La Tunisie est ainsi le premier pays d’Afrique en termes de protection sociale des séniors. En revanche, les montants des pensions sont relativement faibles, puisque la Tunisie dépense seulement 7,5% du PIB pour la protection sociale (hors santé), un niveau inférieur à la moyenne mondiale (13% du PIB).

Les retraites étant financées par les actifs occupés, en Tunisie le régime général souffre d’un chômage élevé à cause d’une croissance faible, qui fait baisser le nombre de cotisants dans les caisses de retraite et de l’autre côté on a une démographie vieillissante comparée à nos voisin et donc un nombre important de séniors à couvrir avec une relative bonne espérance de vie.

Dans les monde il y a plusieurs expériences et plusieurs approches, mais toujours une double approche : Un régime général par répartition à travers les contributions des actifs aux caisses de retraite et de l’autre côté un système par capitalisation où les actifs épargnent en fonction de leurs revenus pour se constituer à terme un pécule qui constituerait un complément de retraite. Les Pays-Bas ont choisi de faire un régime général donnant une pension fixe de près de 1250 euros à tous les retraités tout en rajoutant un complément de retraite qui ne délaisse pas les 80% du dernier salaire et donc un montant variable. La France a choisi un système plus généreux au niveau du régime général et a laissé le libre choix aux Français pour l’épargne retraite qui est encouragée fiscalement. D’autres pays ont encore choisi ses système plus libéraux comme les Etats-Unis où la pension de retraite est quasiment exclusivement fiancée par capitalisation dans des fonds de pensions privées.

En cette période de crise économique où le Tunisien n’arrive plus à épargner et où l’étau sur les caisses de retraite est resserré entre une économie apathique et une démographie vieillissante, il est plus qu’urgent de mettre ce sujet sur la table des décideurs car il en va du contrat social tunisien, de la solidarité entre générations, pour un système de retraites durable et permettant une vie digne à nos seniors.

Le point positif est que l’équilibre des caisses de retraite sont très sensibles à la reprise de la croissance, une croissance vigoureuse et durable. On sait ce qu’il faut faire…

Walakom sadid annadhar.