ولكم سديد النظر

28/09/2022 12

Le graphique du jour : Les 40 000 épiciers, les 15 000 cafetiers, les 12 000 électro-mécaniciens auto, les 8 000 vendeurs de fruits secs, les 10 000 vendeurs du vif entre poulets et viandes rouges, les 12 000 vendeurs de fruits et légumes, et les dizaines de milliers d’autres commerçants artisans (du Beji Matrix du coin à la loueuse de robes de mariées en passant par le plombier et autres menuisiers alu ou pvc…), tous payent en moyenne vers les 100 dinars de patente par an et ont des revenus nets comparables en moyenne à celui du revenu moyen voisin d’un professeur du secondaire à mi parcours qui, lui, paye plus de 2 000 dinars par an en impôt sur ses revenus, soit 20 fois plus ! Bien des fois beaucoup plus !

Est-ce normal ? Est-ce juste ? Est-ce que ceci ne constitue pas un manque à gagner en milliards de dinars par an ? Est-ce qu’il manque des moyens de collecter cet argent disponible ? Est-ce recruter 2 à 3000 agents de recouvrement parmi les 20 000 comptables au chômage serait une mauvaise idée ? Est-ce qu’on a peur que ceux-là même serait l’objet de corruption ? Est ce qu’on peut accepter un pourcentage minimal de casse pour collecter des milliards de dinars qui manquent à nos caisses publiques quitte à améliorer le système par une transformation digitale ?

Est-ce qu’on manque de courage ? Est-ce qu’on fait un calcul électoral car les indépendants ?

Est-ce une raison pour laisser faire et emprunter l’argent aux institutions financières internationales avec leurs conditions souvent dures socialement ?

Plus que jamais il faut intégrer l’économie informelle et formelle mais qui paye peu au système de contribution nationale.

Walakom sadid ennadhar !