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Le secteur des transports en Tunisie pour près de 5 % du PIB

today09/11/2022 100

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Les infrastructures portuaires sont essentielles pour l’économie tunisienne – les 8 ports commerciaux concentrent près de 98 % des échanges extérieurs de la Tunisie – et nécessitent une profonde restructuration.
Le port Radès constitue la principale plateforme d’exportation et d’importation du pays, concentrant près de 23 % du trafic enregistré dans l’ensemble des ports de commerce tunisiens, Cependant, les dysfonctionnements des services portuaires à Radès sont considérés comme un goulot d’étranglement pour l’ensemble du pays.
La Tunisie compte 9 aéroports internationaux et le secteur de l’aviation civile, clef de voûte de la promotion du tourisme, représente environ 2 % du PIB et concentre près de 35 000 emplois. L’aéroport de Tunis-Carthage, qui concentre 74,2 % du trafic, est très proche de la saturation avec un taux d’utilisation de 98 % et une croissance moyenne annuelle de l’ordre de 5 % depuis 2011 (hors période de pandémie).
Le secteur du transport ferroviaire en Tunisie constitue un axe stratégique pour le développement du pays : développement touristique, désenclavement des populations isolées, réduction des émissions de gaz à effet de serre, renforcement de l’inter-connectivité des villes. La SNCFT est la compagnie ferroviaire nationale créée en 1969 pour gérer, exploiter et maintenir le réseau ferroviaire tunisien relevant du ministère du Transport. La SNCFT est une entité ferroviaire intégrée transportant des passagers et des marchandises qui exploite un réseau de 2 268 km, dont 267 stations.
Le transport urbain dans le grand Tunis est régi en grande partie par la Trantu, société publique qui exploite trois réseaux : d’une part un réseau d’autobus d’une longueur de 5 836 kilomètres dans Tunis et ses banlieues, desservant ainsi une population d’environ deux millions d’habitants. Après le développement du métro léger, le réseau autobus s’est resserré autour de 206 lignes régulières et exploitées grâce à 1 050 véhicules dont un peu plus de 300 en état de marche actuellement.
D’autre part, un réseau de métro léger constitué de cinq lignes principales d’une longueur totale de 82 kilomètres ; une sixième ligne est en cours de réalisation entre Tunis et La Manouba en passant par le campus de l’Université de La Manouba. 136 rames sont actuellement en exploitation. La ligne ferroviaire du TGM comporte quant à elle 18 rames circulant entre Tunis et La Marsa.
Il est à noter que le transport collectif dans l’agglomération est partagé avec des transporteurs privés depuis la fin des années 1980, tandis que le réseau ferroviaire de banlieue est exploité par la Société nationale des chemins de fer tunisiens(SNCFT).
La SNTRI est une compagnie publique de transport routier inter urbain qui gère une quarantaine de lignes depuis deux gares à Tunis vers les régions et 3 à 4 lignes internationales vers la Libye et l’Algerie aujourd’hui non fonctionnelles.
Le secteur du transport de par les déficits qu’accusent les entreprises publiques qui y opèrent constitue un gouffre financier pour l’Etat en Tunisie.
Le secteur du transport est un handicap pour l’économie et notamment les entreprises exportatrices en Tunisie occasionnant un coût de la logistique oscillant entre 18 et 25%, rendant de fait les opérateurs tunisiens souvent non compétitifs. En l’absence d’un transport multimodal performant et de plate-formes logistiques et de fluidité des trafics maritimes et aériens, des pans entiers de l’économie se trouvent pris en otage, du secteur touristique aux produits pondéreux en passant par les industries manufacturières exportatrices.
Le secteur du transport passager constitue une atteinte à la dignité humaine tant le non respect des horaires et tant les conditions de sécurité et de confort minimales sont absentes.
Plus de rails, moins d’emprises des syndicats sur nos ports, plus de PPP dans la gestion de nos aéroports, plus de respects aux usagers passagers avec une charte respecté de la qualité de service, c’est une économie d’un pays qu’on transformerait, qu’on mettrait sur orbite.
Le transport s’il pèse 5% de l’économie, il peut constituer un facteur de croissance à deux chiffres s’il est pris en considération plus sérieusement par les pouvoirs publics.
Walakom sadid annadhar.

Hassen Zargouni

Written by: Rim Hasnaoui



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