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Les produits alimentaires libres ont connu une hausse sur un an de 17,3%, comme les œufs avec 38,9% de hausse, les viandes de mouton 26,3%, des huiles alimentaires 22,8%, des viandes bovines 19,5 et des légumes frais 17,2% contre 0,6% pour les produits alimentaires à prix encadrés comme le pain boulanger, les pâtes alimentaires,…
La part des dépenses alimentaires dans le panier moyen des ménages tunisiens est de l’ordre de 28%. Or cette moyenne cache des disparités flagrantes selon la catégorie sociale des ménages. Ainsi, chez les classes populaires, la part de l’alimentaire est en moyenne de 50% dans les dépenses des ménages vulnérables. Et ce sont les produits alimentaires qui ont vu leurs prix augmenter considérablement en un an. Cela frappe de plein fouet ces ménages en difficultés et touche une bonne part des classes moyennes inférieures.
Cela dépasse la perception, il s’agit d’une réalité très durement vécue au quotidien par près de 20% de Tunisiens vivant sous le seuil de pauvreté, soit près de 2.4 millions de nos concitoyens, auxquels il faut rajouter désormais 20% issus de la catégorie socioprofessionnelle moyenne inférieure, soit 4.8 millions de Tunisiens des 1.2 foyers souffrants de l’impact de la hausse des prix des produits alimentaires particulièrement.
Exemple : 1200 dinars de revenus mensuels pour un ménage, 600 dinars dont dépensés dans l’alimentaire, soit 20 dinars par jour pour 4 personnes en moyenne par ménage avec des prix qui étaient à indice 100 l’année dernière, aujourd’hui à 115…
Il y a urgence de prendre en charge cette distorsion qui porte atteinte à la dignité d’un pan entier de notre société, du contrat social, et qui risque de toucher la paix sociale dans notre pays… Il est urgent de procéder par une politique volontariste qui vise la création de richesse, et de libérer les énergies, alléger le poids de l’Etat qui écrase l’économie par son manque d’agilité et de bureaucratie, et rendre la compétitivité perdue à nos entreprises, seule lieu de création de valeur et d’emplois pour partager une prospérité à notre portée pourtant… malgré le dérèglement climatique et malgré la conjoncture internationale relativement hostile…
Walakom sadid annadhar.
Written by: Asma Mouaddeb