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L’ingénieur en halieutique et environnement Hamdi Hached, a déclaré que la Tunisie est loin des zones menacées par des séismes majeurs, soulignant que le Maroc, à son tour, n’est pas dans la ceinture de feu du Pacifique.
Lors de son intervention à l’émission Al Cheraâ Al Tounsi, il a affirmé que certaines secousses terrestres ne peuvent pas être ressenties. Mais, quand l’intensité du séisme est élevée, atteignant 6 degrés ou plus, à ce moment là, on parle du tremblement de terre dangereux.
Concernant le séisme du Maroc, Hached a indiqué que la majorité des pertes humaines et matérielles ont été enregistré dans des zones où les constructions sont primitives avec des maisons faites de boue et de matériaux simples ne répondant pas aux normes, donc incapables de résister aux forts séismes.
Il a, également, parlé des tremblements de terre dévastateurs d’une magnitude de 9 sur l’échelle de Richter, qui ont été enregistrés auparavant dans certains pays de la ceinture sismique.
Délai de 20 secondes au maximum
En dépit de l’évolution technologique, les systèmes d’alerte précoce basés sur la réception et l’analyse des ondes sismiques ne permettent pas d’estimer précisément et rapidement, en quelques secondes ou minutes, la magnitude des grands tremblements de terre.
« Le délai de prévision des séismes ne dépasse pas les 20 secondes au grand maximum », a-t-il avancé.
S’agissant de la Tunisie, il a indiqué que la zone du bassin minier de Gafsa est une zone active de point de vue sismique, sans qu’elle soit dangereuse, car la Tunisie n’a enregistré auparavant aucune activité sismique de 6 degrés ou plus.
Il est à noter que les séismes les plus graves enregistrés en Tunisie se sont produits au cours de l’année 1970 dans la région de Sidi Thabet, gouvernorat de l’Ariana, avec une magnitude de 5,9.
Par rapport aux données météorologiques, il a indiqué que les températures pourraient être normales ou légèrement supérieures en Tunisie au cours de la saison automnale, selon les prévisions de l’Institut national de météorologie, avec la possibilité d’enregistrer un taux de précipitations plus élevé.
Évoquant l’ouragan « Danielle » qui a engendré plus de 25 morts en Libye jusqu’à présent, Hached a indiqué que sa trajectoire était proche de la Tunisie géographiquement, mais sa dynamique était forte en Grèce et dans le golfe de Syrte en Libye.
Des tempêtes récurrentes
Par ailleurs, il a affirmé que suite aux changements climatiques, des tempêtes tropicales sont enregistrées presque chaque année dans la région méditerranéenne et ce depuis l’année 2015, alors qu’il s’agissait d’un phénomène rare auparavant.
En revanche, il est difficile d’enregistrer des cyclones dévastateurs dans le bassin méditerranéen où seules quelques violentes tempêtes sont enregistrées, en raison de la profondeur de l’eau.
Il a, aussi, expliqué que des tempêtes peuvent être enregistrées si les vents atteignent 60 km/h ou plus, et qu’on ne parle de cyclone ou d’ouragan au premier degré que lorsque la vitesse du vent dépasse 117 km/h.
L’invité a ajouté que l’élévation de la température de l’eau de mer est la principale cause de la récurrence des tempêtes dans la région méditerranéenne ces dernières années.
Written by: Yosra Gaaloul