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La Ministre de l’Environnement, Madame Leila Chikhaoui Mahdaoui, a déclaré, mercredi 04 octobre 2023, que la Tunisie a participé dans plusieurs forums pour la réduction des risques de catastrophe à l’instar celui de Sendai où il y’a un échange d’expériences.
Lors de son intervention à l’émission Expresso, la ministre a indiqué que le dernier forum de l’environnement qui s’est déroulé le 02 et 03 octobre a réunie les pays arabes et africaines sous le thème « Vers un avenir résilient: l’interface entre la science, la technologie, la politique et le secteur privé pour la réduction des risques de catastrophe ».
En effet, cette rencontre est considérée la deuxième en son genre, selon la ministre, où la première était en 2018.
Chikhoui a affirmé que ce forum a mis l’accent sur le rôle de la technologie, la science ainsi que le secteur privé dans le réduction des catastrophes, en plus des différents ministères qui interviennent en cas de sinistre.
Par ailleurs, la ministre a indiqué que les changements climatiques qui sont le résultat de l’action humaine ne peuvent qu’accentuer le risque des catastrophes naturelles.
Elle a, également, fait savoir que l’emplacement géographique de la Tunisie la rend très vulnérable aux catastrophes naturelles selon le rapport de 2023 réalisé par un groupe d’experts en climatologie.
Précautions
La ministre a indiqué que l’alerte précoce est très importante et doit se faire d’une façon régulière de la part des différents services spécialisés à savoir celui de la métrologie ou la télédétection.
« En cas de la survenance d’un événement extrême qui se produit d’une manière quasi-brusque, il faut interagir rapidement », a-t-elle ajouté.
En Tunisie, il existe un plan national de lutte contre les calamités qui imposent l’intervention de 15 ministères et même le secteur privé qui pourrait aider, en plus des aides internationales, au moment de la catastrophe.
La période post-catastrophe, devrait être caractérisée par la résilience et le relèvement en restaurant l’infrastructure ainsi que les différents services de base afin de reprendre une vie normale.
Selon une base de données internationale, le calcul approximatif a donné que le total des pertes en cas d’absences de mesures préventives en Tunisie s’élèverait à 140 million dollars/ an.
La ministre a expliqué que les mesures préventives passent par de simples actions comme la surélévation des habitats ou la protection du réseau électrique tel est le cas des projets pilotes à Tatouine, Ain Drahem et Bouselem.
Actuellement, le ministère de l’environnement a mis en place une a stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes munie d’une feuille de route. Cette stratégie ne concerne pas uniquement le ministère de l’environnement, mais également d’autres ministères à savoir; le ministère de l’agriculture, celui du finance, de l’économie et de l’industrie qui travaillent en collaboration afin de préparer une plateforme digitale nationale afin d’étudier ces catastrophes naturelles, réduire leurs risques et de réagir rapidement en cas de danger dans le but de protéger les citoyens, l’infrastructure ainsi que les biens.
La ministre a affirmé l’importance de l’éducation environnementale qui devrait être inclue dans les programmes éducatifs, soulignant que dans ce sens, il y’a un projet de réforme en collaboration avec le ministère de l’éducation.
Elle a, également, souligné l’importance de la conscience citoyenne qui pourrait aider à réduire la pollution.
La ministre Leila Chikhaoui Mahdaoui a fait savoir que le ministre a une stratégie nationale de gestion circulaire globale et sectorielle des déchets dont l’objectif est zéro déchet en 2050, et ce en collaboration avec le ministère de l’intérieur.
« Il y’aura, prochainement, une mise en place d’unités de valorisation et recyclage qui vont remplacer progressivement les dépotoirs… », a-t-elle ajouté.
Cette stratégie comprend trois sous plans, dont le premier concerne la réduction de la pollution due au plastique. Le travaille a commencé durant le mois de ramadan avec les boulangeries et se poursuit avec les autres parties prenantes qui sont principalement du secteur privé, sachant que ce sujet d’une importance extrême puisqu’il touche la santé humaine et notamment la fertilité ce qui est très grave, selon ses dires.
Quant au deuxième sous-plan, il concerne la gestion rationnelle des déchets de construction qui représente une richesse qui pourrait être réutilisée dans l’infrastructure routière, dans les bâtiments publics sachant qu’il existe dans ce contexte un projet pilote en cours.
S’agissant du troisième sous plan, il touche le compostage organique qui proviennent du recyclage des des déchets organiques, qui pourrait réduire des problèmes environnementaux, économique, écologique et sociaux en créant de l’emploi.
Concernant l’importation des batteries, la ministre a fait savoir que l’importation des déchets dangereux a été interdite en Tunisie depuis 1996.
Written by: Yosra Gaaloul