Express Radio Le programme encours
La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné, ce vendredi 24 mai 2024, à Israël de cesser immédiatement son attaque militaire sur Rafah, suite à une requête déposée par l’Afrique du Sud.
La CIJ a indiqué que la situation actuelle comporte d’autres risques de causer des dommages irréparables aux droits de la population de Gaza, affirmant que la situation humanitaire à Rafah est maintenant classée comme catastrophique ».
De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) avait émis, le 20 mai, des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense, Yoav Gallant pour des crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Karim Khan, procureur de la CPI, a indiqué que « Sur la base des éléments de preuve recueillis et examinés par mon bureau, j’ai des motifs raisonnables de croire que Benyamin Netanyahu, le Premier Ministre d’Israël, et Yoav Gallant, le ministre de la Défense d’Israël, portent la responsabilité pénale de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le territoire de l’État de Palestine, à partir du 8 octobre 2023 au moins ».
Le procureur de la CPI a également demandé des mandats d’arrêt contre des dirigeants du Hamas, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Le président des Etats-Unis, Joe Biden a affirmé, lundi dernier, que l’offensive israélienne à Gaza « n’était pas un génocide », estimant que le mandat d’arrêt demandé contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou par le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) est « scandaleux ».
Dans une déclaration aux médias, Joe Biden a affirmé que « ce qui se passe à Gaza n’est pas un génocide… nous rejetons ce terme ».
Il a également indiqué que le mandat d’arrêt émis contre Benjamin Netanyahou est « scandaleux ».
Et d’ajouter : « quoi qu’insinue le procureur, il n’y a pas d’équivalence entre Israël et le Hamas, il n’y en a aucune. Nous nous tiendrons toujours aux côtés d’Israël face aux menaces qui pèsent contre sa sécurité ».
De même pour le secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui a déclaré que les Etats-Unis « rejettent l’équivalence établie par le procureur entre Israël et le Hamas », la qualifiant d’une « honte » et affirmant que la CPI « n’a pas de compétence juridique sur Israël ».
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a affirmé que des élus américains exercent une pression sur lui et l’ont appelé concernant le mandat d’arrêt contre Benjamin Netanyahu.
Il a également fait savoir, dans une interview accordée à CNN, qu’un haut responsable américain, qu’il n’a pas nommé, lui a dit que « la Cour pénale internationale a été créée pour l’Afrique et pour des voyous comme Vladimir Poutine ».
Entre-temps, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont décidé, mercredi 22 mai, de reconnaître officiellement l’Etat de Palestine.
La Slovénie a également entamé la procédure de reconnaissance de l’Etat palestinien, qui pourrait être effective à la fin du mois
« Un Etat palestinien est essentiel pour réaliser la solution à deux Etats conceptualisée dans le plan de partage des Nations unies de 1947. Les Israéliens et les Palestiniens ne peuvent pas revenir à la vie telle qu’ils la connaissaient le 6 octobre », a indiqué Espen Barth Eide, le ministre norvégien des affaires étrangères.
« Nous souhaitons briser le cycle actuel de violence », a, également, indiqué le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares.
Le ministre israélien des affaires étrangères, Israël Katz, a aussitôt annoncé le rappel pour consultation de ses ambassadeurs dans les trois pays.
« La décision d’aujourd’hui envoie un message aux Palestiniens et au monde : le terrorisme paie », a-t-il déclaré.
Written by: Meher Kacem
Cour internationale de justice Cour pénale internationale Rafah