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Faouzi Charfi, le secrétaire général du parti Al Massar, a déclaré ce vendredi 3 septembre 2021, que le président de la République représente une certaine incarnation du populisme politique, appelant à mettre en place une feuille de route impliquant tous les acteurs sur la scène sociale et politique et de passer le relais aux jeunes tunisiens.
Au micro de Walid Ben Rhouma, Faouzi Charfi a indiqué que les mouvements populistes dans le monde et en Tunisie ne cessent de prendre une certaine envergure et dominent aujourd’hui la scène politique. Ces mouvements ne jouent pas pleinement sa mission politique consistant en l’élaboration des feuilles de route et des stratégies et non pas la concrétisation utopique des rêves des peuples. “Ce courant est apparu en réponse à la dégradation du travail politique structuré, une dégradation aggravée par l’absence d’institutions constitutionnelles en Tunisie”, a-t-il affirmé.
En effet, selon Faouzi Charfi, le mouvement populiste est un mouvement conservateur qui n’a rien à voir avec les tendances modernistes, appelant la famille de gauche de se réorganiser et à réformer la loi relative à l’organisation des activités des partis politiques pour permettre aux jeunes de se substituer à la classe politique vieilli et périmée.
Et de poursuivre que le président de la République représente l’incarnation du populisme puisqu’il exclut catégoriquement le rôle des partis politiques.
L’invité de l’émission Expresso a souligné que le président Saied est tenu de clarifier sa vision au public, et ce, 40 jours après l’activation de l’article 80 de la Constitution, loin des slogans et des promesses, afin de mettre en place des politiques publiques sectorielles efficaces et de démanteler le système de corruption.
Le président de la République, doit également transférer ces dossiers au pouvoir judiciaire, notant que les mesures d’interdiction de voyage imposées aux hommes d’affaires et leur diabolisation n’est plus acceptable.
Sur un autre plan, Faouzi Charfi a indiqué que le parti Al Massar interagit encore avec les dossiers brûlants d’actualité, et ce, malgré son absence sur la scène législative et exécutive. Selon lui, son parti n’a pas été atteint par les vicissitudes du Parlement gelé.
Et d’ajouter que les partis politiques n’ont pas évolué au fil de ces dix dernières années, et n’étaient pas à même de suivre l’évolution de la société, étant encore marqués par un certain égocentrisme et croyant encore à l’idée du leader et du sauveur unique. Ce qui n’est pas le cas, selon lui, pour son parti qui a procédé à une autoévaluation depuis 2014.
“ Notre objectif n’est pas de convaincre 100% du peuple tunisien”, a-t-il indiqué, ajoutant que la défense des droits et des libertés est une question de principe et intemporelle.
Written by: Islam Sassi