Express Radio Le programme encours
Invité du plateau d’Expresso du vendredi 19 novembre 2021, l’ancien ministre de la formation professionnelle et de l’emploi, Hafedh Laamouri, a affirmé qu’il faut trouver des solutions structurelles pour faire face à la hausse du taux de chômage à travers la révision du modèle de développement.
Ces solutions doivent être, selon ses dires, rapides et urgentes pour réduire le taux de chômage, par la réforme du système de formation professionnelle pour qu’il soit adapaté aux évolutions technologiques.
En effet, la formation professionnelle en Tunisie est encore un système classique dans la mesure où l’Etat n’organise pas des formations périodiques de recyclage. De même, il faut adapter la main d’œuvre aux besoins et exigences des nouveaux métiers pour que la formation professionnelle contribue à l’amélioration de l’employabilité et à la baisse du taux de chômage. A cet effet, il a proposé de rassembler les ministères de l’éducation, de l’enseignement supérieur, et de la formation professionnelle dans un seul ministère pour que la réforme soit plus cohérente et efficiente. Dans la même veine, il a appelé à revoir le guide d’orientation pour réduire le nombre des diplômés-chômeurs.
L’invité de l’émission Expresso a ajouté que l’activation de l’économie solidaire et sociale, ainsi que le partenariat entre le secteur privé et le secteur public pourraient créer de nouveaux postes d’emplois. L’activation de la diplomatie économique pourrait considérablement attirer les investisseurs et participer à la relance économique.
Des solutions existantes et une volonté politique absente
Pour sa part, l’expert en développement, Sghaier Salhi, a indiqué que les solutions à la crise de chômage sont bel et bien existantes, que ce soit à court ou à long terme. C’est plutôt la volonté politique qui fait défaut. En effet, il est possible de réformer les textes juridiques, qui ne requièrent pas beaucoup de temps et peuvent être révisés en deux jours!
Parmi les textes juridiques qui doivent être révisés, l’invité de l’émission Expresso a cité les textes relatifs au ministère du commerce ou encore le ministère de la rente , ainsi que la loi réglementant le Conseil supérieur de la concurrence.
Le code d’investissement freine l’investissement
Salhi a déclaré que le code de l’investissement freine l’investissement, appelant à abrgé ce code, ajoutant que certains pays n’ont pas de code d’investissement, alors que d’autres la réglementation relative à l’investissement comporte dix simples dispositions réglementaires.
L’ancien ministre de la formation professionnelle a dit que les jeunes confrontent plusieurs obstacles qui les empêchent d’investir, notant que le code ferme la porte devant les jeuns et le limite aux grands investisseurs.
L’ENA doit être rattaché à l’université tunisienne
Salhi a affirmé que l’Ecole nationale d’administration doit être rattachée à l’université tunisienne pour qu’elle ne reste plus rattachée à la présidence du gouvernement et dépendante du pouvoir en suivant ses orientations.
Et d’ajouter que certaines institutions peuvent être réformées à l’image de la formation professionnelle, qui a approfondi la crise de chômage.
L’Etat a choisi les régions pauvres
Il a ajouté que l’Etat a choisi les régions pauvres en partageant la Tunisie entre des régions qui procurent des mains d’œuvre et d’autres qui produisent des diplômés.
“C’est tout un système inéquitable visant à défendre le système de financement des partis “, a-t-il révélé.
Hafed Laamouri a exprimé son optimisme quant aux décrets présidentiels en cours de préparation qui ont une vocation économique, rappelant que la plupart des décrets jusqu’aujourd’hui, publiés sont politiques.
Written by: Islam Sassi
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