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Le président du Cercle des financiers, Abdelkader Boudriga, s’est exprimé ce jeudi 3 février 2022, lors de sa présence dans l’émission Eco-Mag sur la visite du directeur général du Trésor français, Emmanuel Moulin, en Tunisie, précisant que cette visite n’a rien à voir avec le Club de Paris. Elle s’inscrit plutôt dans le cadre des échanges réguliers entre la France et la Tunisie, mais surtout la création d’une agence chargée de la gestion de la dette publique.
Boudriga a souligné que les missions de cette agence seront exercées dans le cadre des administrations générales et les cellules du ministère des finances.
Selon lui, la création de cette agence vise à emboiter les pas du système français, notant que le modèle français n’est pas le meilleur à suivre.
Pour réussir sa mission, cette agence doit être dotée d’une autonomie suffisante pour recruter les compétences nécessaires pour l’exercice de ses prérogatives, d’après l’invité de l’émission Eco-Mag.
La création de cette agence pourrait être bénéfique pour la Tunisie puisqu’elle sera chargée de contrôler la notation souveraine de la Tunisie et ses impacts sur le coût de la dette.
Dans le même registre, Boudriga a poursuivi que la décision de suspension du service de la dette et le recours au Club de Paris n’a aucun rapport avec la création de l’agence chargée de la dette publique. Au contraire, cette agence sous la tutelle du ministère des finances, pourra être consultée à cet effet.
“Cette agence aura une mission essentiellement technique et sera chargée de la gestion des ressources de financement”, a-t-il spécifié.
Aux dires de Boudriga, il n’est pas question que la Tunisie aille au Club de Paris dans la mesure où la situation économique et celle des finances publiques ne requièrent pas le recours au Club de Paris.
L’année 2024 sera décisive pour la Tunisie. D’ailleurs, si l’Etat n’intervient pas par des mesures urgentes et ne parvient pas à rembourser ses dettes d’ici 2024, la situation pourrait s’aggraver.
Le président du Cercle des financiers a appelé à renforcer le rôle de la BCT, saluant ainsi sa résilience en tant qu’institution financière qui gère rationnellement le système financier tunisien.
Et de poursuivre que la BCT agit rationnellement en cette période critique que traverse la Tunisie.
Commentant les dernières déclarations de la ministère des finances concernant la possibilité de conclure un accord avec le FMI d’ici le mois d’avril, Boudriga a affirmé que cela est impossible.
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Written by: Islam Sassi