A la une

Ben Zakour : L’économie parrallèle, un Etat dans un Etat

today28/04/2022 135

Arrière-plan
share close

Abderrahmen Ben Zakour, représentant du Forum tunisien des droits économiques et sociaux, a déclaré aujourd’hui, le 28 avril 2022, que l’économie parallèle est devenue, depuis 2013, un Etat dans un Etat, ajoutant que les hauts responsables de l’Etat tunisien tirent profit des activités de l’économie parallèle.

Invité du plateau de l’émission Hdith Esse3a, dans le cadre de la programmation spéciale assurée par la radio Express Fm sous le slogan “consommer tunisien”, Ben Zakour a souligné que les barons de l’économie parallèle ont financé dans un premier temps les partis politiques avant de se présenter dans les élections et gagner des places au sein du Parlement.

Il a fait savoir que, selon un rapport élaboré par l’ONU, les trois quarts de la population mondiale vivent de l’économie parallèle, considérant que l’économie parallèle se repose sur des petits métiers et que certaines personnes.

“Aujourd’hui, le billet de 50 dinars se vend à 52 dinars à Nahj Dzira, vu sa petite dimension. De ce fait, il pourrait être plus facilement utilisé par les contrebandiers et les opérateurs du marché parallèle », a-t-il révélé.

Et d’ajouter que le secteur du textile et chaussure a été gravement affecté par l’inondation du marché tunisien par des produits turques et chinois.

Dans le même registre, il a affirmé que la perturbation au niveau de l’approvisionnement en céréales est provoquée, rappelant que cela a été instrumentalisé par les Frères en Egypte pour perpétrer un coup d’Etat. Certains ont tenté de reproduire ce scénario en Tunisie pour renverser le régime de Kais Saied.

L’invité de Walid Ben Rhouma a ajouté que les autorités tunisiennes doivent revoir les prix des produits objets de contrebande, et retenir les prix réels tout en soutenant les systèmes de protection et surtout les agriculteurs et accorder les pensions directement aux familles nécessiteuses  et à revenus limités.

Il a souligné que le commerce parallèle des carburants engendre la réduction de la facture de consommation énergétique d’au moins 15 à 20%.

Abderrahmen Ben Zakour a également évoqué certaines solutions pour lutter contre l’économie parallèle et poursuivre ses barons connus par les autorités tunisiennes. Parmi ces solutions, il a proposé de  s’asseoir à la table de dialogue avec ces personnes et de tenter de les intégrer dans le secteur formel et structuré. Il a également recommandé de créer une zone de libre échanges dans les régions frontalières.

L’Etat peut aussi négocier avec les barons de l’économie parallèle d’investir dans ces régions à travers par exemple la construction des hôpitaux  en contrepartie de leur intégration dans le secteur formel.

Écrit par: Islam Sassi



0%