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Abidi : La stratégie agricole doit être revue et il est inadmissible de marginaliser la culture du blé en Tunisie

today25/02/2022 46

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Moez Labidi, professeur en sciences économiques, a indiqué que la Tunisie importe 21% de ses besoins en blé de l’Ukraine, et que nous importons 10% de nos besoins en pétrole de la Russie.

Lors de son passage dans l’émission Expresso, Labidi a noté qu’une hausse de 10 dollars du prix du baril entraîne une chute de 0.4% du taux de croissance et ce, à la suite de l’intervention militaire russe en Ukraine.

La hausse des prix du pétrole et du blé, une pression supplémentaire sur la Tunisie

Cette guerre entre Kiev et Moscou jettera ses ombres sur la Tunisie, selon l’expert économique Moez Labidi, dans la mesure où la flambée du prix de pétrole aura des impacts sur le taux d’inflation et la balance commerciale, outre son impact sur le budget de l’Etat et le coût de subvention.

En effet, une augmentation de 1 dollar par an engendre une augmentation de 137  millions de dinars des dépenses de subvention en Tunisie. De même, la hausse des prix du pétrole et du blé va exercer une pression supplémentaire sur les réserves en devises de la Tunisie.

L’invité du programme Expresso s’est également exprimé sur les répercussions de cette crise sur le tourisme tunisien qui attire principalement des touristes russes et européens. Encore faut-il souligner que le transport aérien n’en sortira pas indemne, outre l’impact de cette crise sur les transferts de la diaspora tunisienne.

Il est inconcevable de marginaliser la culture céréalière et il faut penser à notre sécurité alimentaire

Moez Labidi a appelé à revoir la stratégie agricole et penser à la question de la sécurité alimentaire, ajoutant qu’il est inadmissible de marginaliser la culture céréalière et se focaliser sur les cultures irriguées dont les produits sont destinés à l’exportation dans un pays qui souffre d’une pénurie d’eau et de sécheresse.

L’invité du programme Expresso a qualifié le retard pris dans le lancement des projets des énergies renouvelables de “scandale”, suite à l’intervention des syndicats de la STEG afin de freiner le raccordement des projets d’ER au réseau de la STEG.

Écrit par: Islam Sassi



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