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Abir Moussi : Le mode de scrutin uninominal a pour objectif d’écarter le PDL

today08/04/2022 22 1

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Invitée de l’émission Hdith Esse3a, la cheffe du PDL, Abir Moussi, a indiqué que la marche protestataire qui sera organisée par son parti le 15 mai 2022 a pour objectif d’exprimer le rejet d’une partie du peuple tunisien des décisions et de la démarche du président de la République, Kais Saied.

Selon ses dires, certains tentent de dénaturer les mouvements de protestation du PDL en l’accusant de violence. Malgré ces tentatives, le PDL va poursuivre ses mouvements de protestation pacifique dans le strict respect de la loi pour contester les orientations du président qui pourraient aboutir au démantélement de l’Etat tunisien.

“Le PDL annulera cette marche s’il n’arrive pas à obtenir une autorisation », a-t-elle dit, soulignant que certains craignent la participation massive des tunisiens à cette marche et son influence sur l’opinion publique internationale.

Kais Saied veut proclamer un Califat

Il est temps, selon Moussi, de fermer la parenthèse de l’état d’exception, avant que la situation se dégrade et l’anarchie sera loi, exprimant dans ce contexte, son rejet des réformes qui consacrent des mesures douloureuses pour les tunisiens à l’instar de la levée des subventions.

La présidente du PDL a appelé le gouvernement à être transparent et à informer le peuple du contenu du document sur la base duquel les négociations avec le FMI seront entamées.

Le peuple tunisien sera prêt à sacrifier afin de surmonter la crise économique si les autorités sont assez courageuses et leur diront la vérité sur la situation économique actuelle.

Moussi a estimé que les réformes politiques et la révision de la loi électorale que le président Saied envisage mettre en œuvre s’inscrivent dans une logique de mystification du peuple tunisien.

Il faut annoncer la fin de l’état d’exception après la dissolution du Parlement

L’invitée de l’émission Hdith Esse3a a réitéré son appel au président Saied de mettre fin à l’état d’exception suite à la dissolution du Parlement et d’annuler le décret n°117, rappelant que la dissolution du Parlement a été une décision très tardive vu qu’il représentait un péril depuis 2019. D’ailleurs, la dissolution du Parlement n’autorise pas le président de la République à concrétiser ses vœux et ses caprices. 

Elle a fait savoir que les partisans de Kais Saied la menacent d’assassinat, ajoutant qu’elle avait demandé au président Saied a refusé de renier le mouvement du 25 juillet.

Le conflit de Saied avec Ennahdha n’est pas idéologique mais personnel

Au micro de Walid Ben Rhouma, la présidente du PDL  a affirmé qu’il est inopportun d’engager un dialogue avec les mêmes partis représentés au sein de l’ancien Parlement et à l’origine de la crise actuelle.

Il convient de déterminer d’emblée les objectifs du dialogue et les dossiers qui seront ouverts lors de ce dialogue.

Et d’ajouter qu’il n’ existe pas de points de convergence  entre le PDL et le président Saied au sujet du dossier de la guerre contre les “Frères”, signalant que Saied n’a pas soutenu le PDL, victime de violence sous le dôme du Parlement dissous tout au long de la période parlementaire.

Abir Moussi a dénoncé le fait que le président Saied traite sur le même pied le PDL et le mouvement Ennahdha. Selon elle, son conflit avec Ennahdha n’est pas idéologique mais plutôt personnel.

Le mode de scrutin uninominal vise à écarter le PDL

“Saied a déclaré la guerre contre les destouriens”, déclare Abir Moussi.

Certains partis tireront profit du mode de scrutin préconisé par Kais Saied dans la mesure où ces partis ne sont pas vraiment de véritables partis. Ce mode de scrutin cible le PDL pour l’écarter de la scène politique.

“Le mode de scrutin uninominal sera une opération d’exclusion masquée du PDL. Ce qui est inacceptable”, signale Moussi.

Elle a appelé, dans le même sens, à assainir le climat électoral en écartant les partis qui ne présentent pas leurs rapports financiers, ne respectent pas la loi et qui n’ont pas de structures ou de sièges officiels.

L’exclusion des Frères ne se pose pas pour le président Saied..

La présidente du PDL a fait remarquer que tous les indicateurs montrent qu’Ennahdha sera présent sur la scène politique et que le président Saied n’ a pas l’intention de les écarter, et ce afin de faire face à la popularité du PDL.

L’invitée de l’émission Hdith Esse3a a réitéré que le président Saied de fermer la section des Frères en Tunisie, considérant que son siège ne fait pas partie du territoire tunisien.

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Écrit par: Islam Sassi



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