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Ahmed Idriss : La révolution tunisienne a beaucoup perdu de sa symbolique au cours de la dernière décennie

today16/12/2021 80

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Le directeur de l’Ecole politique de Tunis, Ahmed Idriss, a dit, ce jeudi 16 décembre 2021, que la révolution tunisienne n’est qu’une grande déception aux yeux des tunisiens, car presque rien n’a changé après la date du 17 décembre, excepté la garantie des libertés individuelles et collectives.

L’invité du programme Expresso a déclaré qu’onze ans après la révolution, sa symbolique s’est peu à peu étiolée même s’elle demeure un événement phare dans l’histoire de la Tunisie moderne. Une date chargée de souvenirs et symboles, selon ses dires.

Une longue décennie d’attentes et de déceptions

 Et d’ajouter qu’une grande partie du peuple tunisien estime que cette dernière décennie n’est qu’une longue décennie bourrée de défaites et de déception, notant que la classe moyenne a été gravement touchée après la révolution et s’est de plus en plus appauvrie au fil des années.

En effet, la responsabilité est partagée entre les gouvernements d’avant et d’après le 17 décembre. Idriss a rappelé que la situation des finances publiques n’était pas sûre, les caisses de l’Etat n’étaient pas assez remplies, et que la gouvernance n’a jamais été rationnelle.

Un respect formel de l’article 80 de la Constitution

Le directeur de l’Ecole politique de Tunis a appelé les partis politiques à trouver un consensus pour surmonter la crise actuelle et nous épargner une nouvelle décennie de chaos économique.

Et de poursuivre que la poursuite du gel du Parlement pour une autre année traduit l’attachement formel du président Saied aux dispositions de l’article 80 de la Constitution, quoique les juristes savent bien que ces mesures dépassent la lettre et l’esprit de l’article 80.

Written by: Islam Sassi



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