Ahmed Souab : La Tunisie vacille entre l’absurde politique et la démence constitutionnelle et juridique

L’avocat et ancien juge, Ahmed Souab, a indiqué aujourd’hui, le 29 avril 2022, lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, que le pays vacille entre l’absurde politique et la folie constitutionnelle et juridique. Il a considéré que nous sommes à bord de la démence totale. 

Il a estimé que le travail de l’ISIE a été professionnel et conforme à la loi, ajoutant que les dossiers soumis à la justice relatifs au financement étranger sont jusqu’à présent infondés.

Souab a souligné que le président Saied a taxé de corruption toutes les structures qui ont participé à son élection, y compris le Parlement, l’ISIE, la loi et justice.

7 membres de la nouvelle instance seront permanents, tandis que les 3 autres seront nommés et choisis par le président de la République.

Il a ajouté, dans ce contexte, que le président Saied a nommé les conseils de la justice judiciaire, administrative, financière et le président du CNI. Ce qui pourra nuire à l’opération électorale qui sera dépourvue de toute légitmité.

Au sujet du dossier de Mahdi Ben Gharbia, il a déclaré que son état de santé s’est aggravé et que l’instrumentalisation politique de la justice a atteint un niveau sans précédent, et jamais vu même à l’époque du président déchu Ben Ali. Il a considéré que cette affaire est injuste et qu’il a été mis en détention préventive pour le harceler davantage, notant qu’il est dans une situation déplorable aussi bien sur le plan physique que psychologique.

Toutes les structures juridiques travaillent pour le compte du président Saied aujourd’hui, d’après lui. Dans le même registre, il a souligné que les sujets sont rapidement traités, faisant allusion aux dossiers de Samir Bettaieb et de Moncef Marzouki.

“La justice est entièrement soumise au président de la République”, affirme-t-il.

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