Express Radio Le programme encours
Invité du plateau de l’émission Expresso du 3 décembre 2021, l’expert comptable, Anis Wahabi, a estimé que le régime fiscal en Tunisie a creusé les injustices et les inégalités entre les classes sociales tunisiennes, appelant à cet effet à revoir les déclarations fiscales et à lutter contre la corruption à travers la mise en place d’un régime fiscal juste, équitable, et qui tient compte des revenus annuels des citoyens.
En effet, le citoyen tunisien n’est pas, en soi, assez persuadé par le principe du paiement des impôts, et n’a pas vraisemblablement l’impression que tous les impôts perçus par l’Etat, il en bénéficiera à travers les services publics.
“C’est justement tout le dilemme! Evidemment, le tunisien paie les impôts mais n’est pas satisfait des services publics, ni au niveau des établissements éducatifs, ni au niveau des services sanitaires médiocres”, a -t-il expliqué.
Pareillement pour les entreprises qui paient régulièrement leurs impôts et ne bénéficient, en contrepartie, d’aucuns privilèges par rapport aux autres entreprises.
L’invité de l’émission Expresso a évoqué aussi la question de la participation solidaire et sociale prévue pour combler le déficit des caisses sociales et le paiement des pensions des retraités, ainsi que la fourniture des médicaments aux citoyens, soulignant que ces sommes ont été affectées pour couvrir d’autres dépenses. Ce qui justifie l’hostilité du citoyen à l’idée du paiement des impôts en rapport avec les services publics qui lui sont rendus en contrepartie de ces impôts.
Et d’ajouter que le gouvernorat de sfax souffre d’une crise environnementale et de la dégradation des services de transport public, quoi qu’il soit le premier à l’échelle nationale en termes de paiement des impôts.
Il semble, selon Wahabi, que l’Etat n’a pas encore saisi les besoins des tunisiens pour pouvoir mettre en place un régime fiscal adéquat, rappelant que le contrôle fiscal vise en premier lieu la garantie d’une équité sociale ainsi que le respect de la loi .
Written by: Islam Sassi