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Anis Wahabi : L’hégémonie économique de l’Etat tunisien a persisté même après la révolution de 2011

today10/11/2021 22

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Invité du plateau du programme Ecomag, l’expert comptable Anis Wahabi, a fait savoir que l’économie tunisienne est marquée par l’hégémonie de l’Etat qui couvre 50% du marché d’emploi, notant que même après la révolution n’a pas renoncé à cette politique de domination, à travers la propulsion de la culture de jardinage.

Anis Wahabi a indiqué qu’il y a un manque de coopération entre les institutions publiques, dont la plupart sont peu compétitives, précisant que seules quatre entreprises publiques génèrent des bénéfices à l’Etat, comme c’est le cas de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

L’invité d’Ecomag a mis l’accent sur l’absence d’une vision claire et de la volonté de développer l’économie nationale. Même les lois existantes n’ont rien changé. Il semble, selon lui, que certaines parties ont intérêt à ce que l’économie nationale se dégrade pour préserver leurs bénéfices.

“C’est la bourgeoisie qui a créé la démocratie pour protéger ses intérêts, à l’exception de la Tunisie où l’Etat a choisi la classe bourgeoise et a classé les gens à sa guise à travers le régime des licences”, a-t-il avancé.

Et d’ajouter que les revenus de l’Italie provenant de la vente d’un seul type de fromage dépassent les revenus du tourisme tunisien, soulignant qu’il faut abolir le système actuel par la volonté du peuple, ayant participé aux élections dans l’espoir de changer le système.

Wahabi a affirmé que la position stratégique de la Tunisie n’est pas, à elle seule, suffisante, et il faut penser à bien se positionner, indiquant que le plan quinquennal 2016-2020 n’a pas été mis en oeuvre.

“Le temps a révélé que l’homme de politique n’agit que sous la pression des experts et des compétences et que l’Union nationale des professions libérales (UNPL) a toujours parié sur les compétences et sur l’économie du savoir”, a-t-il indiqué,appelant à organiser un dialogue national impliquant les jeunes et toutes les tranches d’âge.

Écrit par: Islam Sassi



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