Bassem Neifer : Il est plus facile de conclure un accord avec le FMI que de convaincre l’UGTT

Invité de l’émission Expresso du 10 janvier 2022, l’analyste financier Bassem Neifer, a indiqué que la programme de réformes élaboré et adressé par le gouvernement tunisien au Fonds monétaire international ne fera pas l’objet d’un consensus entre le gouvernement et la centrale syndicale.

Il a affirmé que les mesures proposées par le gouvernement vont affecter le pouvoir d’achat du tunisien suite à la levée progressive des subventions sur les produits de base et le carburant. A cet effet, il serait impossible de trouver un consensus avec la partie sociale, quoique le recours au FMI demeure inévitable vu la fragilité de l’économie tunisienne et l’ampleur de la crise des finances publiques, sachant que les besoins de financement ont atteint 19 milliards de dinars.

Il est plus facile de conclure un accord avec le FMI que de convaincre l’UGTT

L’invité de l’émission Expresso a rappelé que la Tunisie a pu compter sur les aides en 2020 en raison du contexte épidémique. Pareillement pour l’année 2021. Quant à l’année 2022, la Tunisie doit compter sur ses propres moyens à cause de la quasi-impossibilité de sortir sur les marchés internationaux suite à la dégradation de la note souveraine de la Tunisie, notamment par l’Agence Moody’s de B3 à Caa1. Il a fait remarquer que l’obtention de nouveaux emprunts est également tributaire de la conclusion d’un accord avec le FMI.

Ainsi, la Tunisie ne peut que céder aux exigences du FMI pour conclure un accord au détriment du pouvoir d’achat du citoyen.

Et d’ajouter que pour y parvenir, le gouvernement doit trouver un consensus avec la partie sociale, appelant à rationaliser les dépenses de l’Etat et enclencher le processus de réformes économiques.

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