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Samir Rekik : Le recours au FMI est inéluctable pour éviter le scénario du Club de Paris.

today07/01/2022 50

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L’expert financier, Samir Rekik, s’est exprimé aujourd’hui, le 7 janvier 2022, lors de son passage dans l’émission Eco-Mag, sur les difficultés financières que traverse la Tunisie dans la mesure où tous ses moteurs sont bloquées et que 25% des ressources de l’Etat sont dédiées au remboursement de la dette extérieure.

Il a rappelé, dans le même contexte, que la Tunisie s’est adressée au Fonds monétaire international (FMI), quatre fois depuis la révolution, notant qu’il est impossible, pour l’instant de ne pas s’endetter, puisqu’on s’endette pour payer les salariés, sachant que 66% de la dette de la Tunisie est une dette publique.

“Il est nécessaire de penser à restructurer la dette de la Tunisie. La paix sociale avait son prix malheureusement”, a-t-il noté.

L’accent a été également mis sur la hausse inégalée du nombre des fonctionnaires, passant de 340 mille en 2010 à 650 mille en 2021. D’ailleurs, 40% du budget de l’Etat est affecté pour le paiement des salaires. 

L’invité de l’émission Eco-Mag a ajouté que les entreprises publiques sont dans une situation lamentable et que plusieurs entreprises sont déjà en difficulté, appelant à cet effet, à nouer des partenariats stratégiques en vue de sauver ces entreprises dont les pertes pèsent lourdement sur le budget de l’Etat.

Au sujet de la loi de finances 2022, il a affirmé que cette loi est dépourvue de mesures rigoureuses, particulièrement celles relatives à la politique d’austérité, ajoutant que près de 1200 millions de dinars sont payés pour le renouvellement de l’arsenal des voitures administratives. Ce qui est illogique et inadmissible.

Samir Rekik a aussi appelé à l’organisation d’un dialogue avec l’UGTT, rappelant que le recours au FMI est inéluctable, faute de quoi la Tunisie sera contrainte de solliciter le Club de Paris.

Pour sa part, l’expert économique Ezzedine Saidane, a estimé que la Tunisie n’a pas pris les mesures nécessaires avant l’aggravation de la crise financière et économique, soulignant que la dette publique est de plus en plus insoutenable, remettant en question l’aptitude de la Tunisie à rembourser ses dettes.

Écrit par: Islam Sassi



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