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Ben Khelifa : Les salaires ne couvrent plus les besoins fondamentaux du citoyen tunisien

today11/05/2022 18

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Le conseiller économique de l’UTAP, Fathi Ben Khelifa, a déclaré ce mercredi 11 mai 2022, lors de sa présence dans l’émission Eco-Mag, que l’UTAP a mis en garde contre l’envolée des prix des matières premières et leur pénurie dès le déclenchement de la crise russo-ukrainienne face à la passivité de la présidence du gouvernement.

Ben Khelifa a insisté sur l’importance de s’adresser au peuple et d’impliquer toutes les parties pour trouver des solutions aux problèmes inhérents à la crise en Ukraine, soulignant qu’il était possible d’engager un dialogue sociétal depuis le mois de mars.

Selon ses dires, la crise se poursuivra jusqu’à l’année 2024 et ses impacts vont perdurer pour un certain nombre d’années, ajoutant que la tarification de certains produits au cours du mois de Ramadan a causé des pertes énormes pour les vendeurs des viandes blanches.

Dans ce contexte, il a souligné que les prix ont augmenté le lendemain de l’Aid après la rouverture des restaurants. D’ailleurs, il est normal que les prix augmentent à mesure que la demande augmente tant que le marché est régi par le jeu de l’offre et de la demande.

Depuis le 15 avril, le coût d’importation a connu une hausse remarquable dans le silence absolu du ministère de  l’agriculture. Le conseiller économique de l’UTAP a ajouté que les spéculations se sont enflammées sur le marché international et que la hausse des prix des fourrages a été prévisible mais pas à ce rythme là.

Ben Khalifa a appelé, dans ce contexte, à contrôler toutes les chaînes de la valeur ajoutée et à fixer les marges de bénéfices de toutes les inputs de la production, exprimant sa crainte quant à l’éventuelle pénurie des produits de base dans les marchés internationaux.

Dans le même registre, il a noté que la région de Sidi Bouzid a enregistré une baisse de 15% en un mois de la production du lait en raison des opérations de vente de bétail suite à l’envolée des prix des fourrages.

L’invité de l’émission Eco-Mag a enfin fait remarquer que les salaires en Tunisie sont assez modestes et ne couvrent pas les besoins de première nécessité dans la mesure où ils ne couvrent que la moitié du mois, sachant que la consommation des volailles dépend du versement des salaires.

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Écrit par: Islam Sassi



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