Gonji : Vers l’augmentation des prix des carburants pour réduire le déficit énergétique

La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Neila Nouira Gonji, a affirmé que la Tunisie importe plus de 53% de ses besoins énergétiques et que les prix des carburants poursuivent leur montée en flèche.

Nouira a souligné, dans une déclaration accordée à la marge d’un séminaire sur le secteur des carburants et la maîtrise de l’énergie que le budget de l’Etat a été élaboré en se référant sur un prix moyen de baril ne dépassant pas les 75 dollars, alors que le prix du baril a actuellement dépassé le seuil de 108 dollars.

Elle a ajouté, dans le même sens, que les besoins de financement du budget ne dépassent pas les 5200 millions de dinars pour les produits pétroliers qui couvrent les carburants, le gaz naturel et l’électricité. Toutefois, les besoins de financements ont atteint aujourd’hui 10200 millions de dinars suite à la flambée des prix sur les marchés internationaux.

Pour les dépenses de subvention des carburants, elles étaient de l’ordre de 2900 millions de dinars et ont atteint aujourd’hui environ 8000 millions de dinars, soit le triple de la valeur calculée.

La ministre de l’Industrie a noté que le mécanisme d’autorégulation du carburant n’a couvert que 16% des besoins de subvention en raison de la hausse considérable des prix des carburants et des coûts des subventions.

A cet effet, Gonji a insisté sur l’importance de mettre en place une approche participative et de doubler les efforts à travers l’augmentation des prix, sachant que cette augmentation ne doit pas dépasser les 5%.

Cette solution est, selon la responsable, une solution provisoire et applicable à court terme, rappelant que cette augmentation ne doit pas alourdir les charges du citoyen et appelant dans le même contexte à rationaliser la consommation et à soutenir les personnes à faible revenu.