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Hichem Ajbouni : Le président Saied a confondu la politique de rigueur et la rationalisation des dépenses

today02/11/2021 29

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Le député du Parlement gelé, Hichem Ajbouni, s’est exprimé aujourd’hui, mardi 2 novembre 2021, lors de son passage dans l’émission Expresso, sur la politique de rigueur à laquelle le président Saied fait appel, indiquant qu’il n’est pas concevable de l’appliquer en matière des charges salariales, contrairement aux dépenses de gestion qui peuvent être maîtrisées à travers la bonne gouvernance permettant à l’Etat d’épargner des sommes importantes.

Il a indiqué que l’Etat applique la rigueur en matière des dépenses d’investissement, qui se convertissent, à défaut de ressources, en des dépenses de consommation.

Selon Ajbouni, il n’est pas possible de parler de politique de rigueur en Tunisie, vu l’état des lieux des services publics, déjà sinistrés, comme l’enseignement, la santé et le transport.

L’invité du programme Expresso a dit que cela aura de graves répercussions sur le pouvoir d’achat du citoyen tunisien, rappelant que le taux de pauvreté a dépassé les 20% et a atteint dans certaines régions 40%, outre le fléchissement du taux d’épargne et le taux de croissance. Cette politique de rigueur impactera davantage les services publics, affirmant qu’elle ne peut jamais être le remède à l’effondrement de l’économie nationale et à la crise financière.

Il a fait appel à cet effet à rationaliser les dépenses pour épargner au moins un milliard de dinars chaque année, considérant qu’il est important de renforcer les investissements publics pour créer de la richesse, d’autant plus que la dette de la Tunisie s’est élevée.

Et d’ajouter qu’il ne faut pas confondre la rigueur et la rationalisation, notant que la Tunisie a besoin d’augmenter le taux de croissance et de créer la richesse, étant la seule issue pour apporter des ressources fiscales et renflouer les caisses de l’Etat.

“Le président de la République, Kais Saied, doit être conscient que le véritable problème de la Tunisie n’est pas financier, mais plutôt économique lié à la création de la richesse”, a-t-il affirmé.

Écrit par: Islam Sassi



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