Mahjoub Ouni : Il faut respecter les protocoles sanitaires pour éviter un nouveau rebond épidémique

Lors de son passage dans l’émission Smart-Conso, le membre du Comité scientifique de lutte contre le coronavirus, Mahjoub Ouni, a fait savoir ce mercredi 23 mars 2022, que la situation épidémique en Tunisie s’est améliorée au cours de ces dernières semaines avec la baisse considérable du nombre des contaminations et des décès. Malgré cette stabilisation, la crise sanitaire n’est pas finie et le virus se propage encore dans certaines régions de la Tunisie.

Selon lui, le taux de positivité enregistré ces dernières semaines varie entre 15 et 20%, notant que le sous variant d’Omicron “BA2” se propage rapidement dans certains pays voisins et en Europe. En Tunisie, ce variant représente entre 35 et 40% des cas de contamination et pourra être dominant d’ici quelques semaines vu le non-respect des mesures préventives et l’affaiblissement de l’immunité quelques mois après la contamination et la vaccination.

“Plusieurs pays ont été surpris par le rebond épidémique comme c’est le cas de la France et de l’Allemagne, ce qui les a contraints à renforcer encore une fois les mesures sanitaires”, prévient notre invité.

Nous oeuvrons pour rapprocher les centres de vaccination aux citoyens 

Ouni a appelé au respect des mesures préventives et à se faire vacciner pour booster le système immunitaire, 5 mois après l’administration de la deuxième dose de vaccin . Il a fait savoir que le Comité scientifique a décidé de rapprocher les centres de vaccination aux citoyens. 222 centres de vaccination seront, à partir du 28 mars courant, ouverts pour faciliter le déplacement des citoyens qui veulent se faire vacciner.

Notre invité a exprimé sa crainte quant à l’ouverture des centres de vaccination la nuit au cours du mois de Ramadan considérant que cette décision pourrait affecter le rendement des ressources humaines veillant sur les opérations de vaccination.

L’immunité recule 5 mois après l’administration de la deuxième dose

Mahjoub Ouni s’est interrogé sur la pertinence du renforcement des mesures sanitaires dans l’hypothèse où les citoyens ne veulent plus se faire vacciner, rappelant que les mesures sanitaires sont encore en vigueur et que le pass sanitaire est toujours obligatoire.

Et d’ajouter qu’il faut contrôler le respect desdites mesures, signalant que l’immunité recule 5 à 6 mois après l’administration de la deuxième dose.

L’invité de l’émission Smart-Conso a mis en garde contre un nouveau rebond épidémique et une nouvelle vague induite par le non-respect des mesures préventives et la faible affluence dans les centres de vaccination.