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L’avocat et représentant du groupe “Avocats pour la protection des droits et libertés”, Melek Ben Amor, s’est exprimé sur l’ouverture d’une enquête concernant la suspicion d’attaque d’un poste de police et d’outrage à un fonctionnaire public, considérant que ces accusations s’inscrivent dans le cadre de l’affaire de l’enlèvement du dirigeant du mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri.
Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, il a indiqué que les faits d’espèce de cet incident se résument comme suit : 17 avocats se sont rendus le 2 janvier 2022 au poste de la garde nationale à Menzel Jmil à Bizerte pour connaitre le sort de Bhiri et l’endroit de sa détention.
La communication entre les avocats, les agents, et les agents de la garde nationale n’était pas tendue, à l’exception de l’état de l’avocate et épouse de Bhiri, Saida Akremi, qui craignait pour l’aggravation de l’état de santé de son époux surtout avec le flou qui enveloppe les circonstances et l’endroit de sa détention. D’ailleurs, Bhiri a été, le jour même, à l’hôpital Habib Bougatfa à Bizerte. Les discussions avec le directeur du poste ont duré près de trois heures pour examiner la possibilité de visiter Bhiri par le président du comité de défense et par son épouse.
L’invité de l’émission Hdith Esse3a a exprimé son étonnement concernant cette plainte, rappelant qu’il n’y avait eu aucun outrage lors de ces discussions.
Les avocats ont quitté le poste de la garde nationale après l’évanouissement de l’avocate Saida Akremi. La poursuite des ces avocats repose sur une fausse accusation
Et d’ajouter que jusqu’à présent, aucune plainte a été déposée à l’encontre de Noureddine Bhiri, malgré sa détention pendant deux mois, tandis que les avocats qui lui ont défendu sont aujourd’hui objets de poursuite..
Dans le même registre, il a indiqué que la plainte présentée par le président du poste de la Garde nationale ne contient ni la date de sa présentation ni la date de son dépôt, soulignant que les chefs d’accusation en cause sont imputables de lourdes peines allant jusqu’à l’emprisonnement à vie.
De même, l’affaire du bâtonnier Kilani est infondée, d’après notre invité, qui a ajouté que l’objet de cette affaire est ridicule à savoir l’incitation à l’application de la loi.
“Aujourd’hui, il est clair que les autorités ne veulent pas qu’on s’oppose à leurs décisions ou choix ou qu’on révèle leurs dépassements à l’opinion publique”, a-t-il affirmé.
Written by: Islam Sassi