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Mohamed Hamdi, secrétaire général adjoint du Courant démocratique et ancien ministre de l’éducation, a affirmé que le système éducatif tunisien n’a fait l’objet ni de révisions ni de réformes depuis les années 60, et ce, malgré sa caducité, l’archaisme de ses programmes et la dégradation de son infrastructure.
Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, il a indiqué que nous faisons partie des peuples qui font, tout le temps appel, aux réformes, sans qu’ils s’y engagent, notant que les facteurs entravant la mise en oeuvre de ces plans de réformes sont délicats et assez compliqués.
Hamdi a souligné que la création d’un Conseil supérieur d’éducation a été déjà abordée. Cependant, en raison des interminables négociations et des chantages, ce Conseil n’a pas vu le jour.
L’instabilité politique a retardé la réforme du système éducatif
Selon l’invité de l’émission Hdith Esse3a a dit que l’instabilité politique est à l’origine du retard de la réforme du système éducatif, précisant que lorsqu’il était à la tête du ministère de l’éducation, il s’est penché sur le dossier de l’emploi des enseignants affectant la qualité de l’enseignement. L’ancien ministre de l’éducation a considéré que la réforme de l’éducation est indispensable, ajoutant que le politique interfère dans l’éducation. D’ailleurs, l’école tunisienne d’hier est beaucoup mieux qu’aujourd’hui. “A vrai dire, notre école est dépassée par le temps et n’est plus à même de suivre l’évolution scientifique et pédagogique dans le monde”, a-t-il avoué.
Et d’ajouter que la Tunisie peut réaliser une croissance à travers le promotion de la réforme de l’éducation, citant à cet effet, les exemples de la Malaisie et de la Corée du sud qui ont investi dans l’intelligence de leurs enfants.
L’enseignement doit être exclu de la politique de rigueur
Selon lui, le rôle éducatif de l’école a été supprimé depuis les années 90 et seul le rôle d’apprentissage a été maintenu, notant qu’il existe une grande différence entre l’éducation et l’enseignement. En effet, investir dans le secteur éducatif apportera le double de ses coputs et la promotion de ce secteur doit faire partie des priorités de l’Etat.
“On doit sacrifier notre présent pour garantir notre futur. On peut appliquer l’austérité dans tous les secteurs, excepté l’enseignement”, a fait remarquer Mohamed Hamdi.
La falsification des diplômes des enseignants intérimaires est un mensonge!
Le secrétaire général adjoint du Courant démocratique a révélé que le populisme n’a fait que diaboliser les enseignants et l’affaire de falsification des diplômes des enseignants intérimaires est un mensonge, expliquant qu’il suit de près ce dossier et admettant qu’il y avait certains dépassements lors de l’affectation de certains enseignants à Sidi Bouzid. Ces dépassements isolés ne doivent pas être généralisés.
“La théorie de la corruption générale est décevante et freine toute tentative de réforme”, a-t-il regretté.
Written by: Islam Sassi
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