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Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, Mohsen Nebti, porte-parole du Courant populaire, s’est exprimé sur le décret n°30 portant création de la commission nationale consultative pour la nouvelle République, indiquant que le parti soutient encore le processus du 25 juillet malgré les défaillances des derniers décrets du président Saied.
“Le Courant populaire veut réussir ce processus au même titre que ceux qui s’opposent à ce processus mettent tout en oeuvre pour le faire échouer”, assure-t-il.
Pour le Courant populaire, la critique des décrets pris depuis le 25 juillet s’inscrit dans une logique constructive et non pas destructrice.
Nabti a rappelé que le Courant populaire a appelé, depuis 2020, à la tenue d’un dialogue préalable à l’engagement d’un dialogue national inclusif, dans la mesure où la reprise des anciennes expériences n’est pas assez sûre. Les circonstances ne sont plus les mêmes et les forces d’aujourd’hui ne sont pas celles d’hier.
“Il nous faut un dialogue pour pouvoir engager un dialogue”, a-t-il souligné.
Le président de la République a annoncé, dans le cadre du décret ,°117, qu’une commission consultative sera formée pour élaborer les réformes politiques et économiques nécessaires pour surmonter la crise. Il l’a baptisée en vertu du décret n° 30 “la commission nationale consultative pour une nouvelle République”.
Selon Nabti, le président Saied aurait pu gagner du temps et former cette commission le lendemain du 25 juillet. Deux commissions ont été dès lors créées en vertu du décret n°30 à savoir, une commission juridique formée des doyens des facultés de droit et une autre pour gérer le dialogue national politique et économique présidée par le bâtonnier Ibrahim Bouderbela.
Il est désormais clair que nous allons rédiger une nouvelle Constitution et que la Constitution de 2014 n’est plus. Or, la Constitution n’est pas un texte juridique au sens propre du terme et que son élaboration requiert des spécialistes en sciences politiques et en philosophie par exemple. La question qui doit être plutôt posée est la suivante : « Pourquoi doit-on réviser la Constitution?”
Cela s’explique, selon ses dires, par la nature du régime prévu par la Constitution qui a favorisé l’aggravation de la crise politique en Tunisie.
Dans le même registre, il a indiqué que le renforcement de l’indépendance du pouvoir judiciaire et du rôle de la Cour constitutionnelle dont les membres doivent être nommés loin des intérêts des partis politiques, représente une garantie qu’il n’y aura pas de déviation au niveau du pouvoir exécutif et que chaque pouvoir joue pleinement son rôle.
“Durant ces dix dernières années, plusieurs institutions de l’Etat ont déçu les tunisiens, dont particulièrement la justice. Car s’il y avait une justice équitable, le processus du 25 juillet n’aurait pas vu le jour”, a-t-il souligné.
Et d’ajouter : “Ceux qui s’opposent au 25 juillet, n’ont-il pas engagé un dialogue national pour démettre, l’ancien chef du gouvernement, Habib Essid. Toute une mise en scène pour l’écarter”.
D’après lui, aux yeux des tunisiens, engager un dialogue à l’image de celui organisé en 2013, n’est qu’une opération de blanchiment politique des corrompus.
L’UGTT ne s’oppose pas à la tenue du dialogue, mais à sa forme actuelle.
“Je pense qu’il convient de discuter avec l’UGTT car la centrale syndicale soutient encore le processus du 25 juillet et il faut être à l’écoute de ses critiques et ses attentes pour réussir le dialogue national”, développe Mohsen Nabti.
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Written by: Islam Sassi