Express Radio Le programme encours
L’associé à Ernest and Young, Mounir Ghazali, a dit, lors de sa présence aujourd’hui, mardi 26 octobre 2021, dans l’émission Expresso, que la restauration de la confiance des chefs d’entreprises en Tunisie est l’une des priorités du nouveau gouvernement.
Il a évoqué, dans ce sens, la régression des attentes des investisseurs en Tunisie en raison de la situation économique actuelle, et ce, selon le baromètre réalisé annuellement par l’entreprise YE.
En effet, la restauration de cette confiance est une mission à la fois facile et ardue; facile au niveau de sa mise en oeuvre, et ardue puisqu’elle exige des décisions et des mesures tranchantes et draconiennes. Ghzali a souligné que l’étude de l’entreprise YE a montré qu’un ensemble de chefs d’entreprise ont poursuivi le développement de leurs entreprises en dépit des difficultés de la situation économique à l’échelle nationale et mondiale. Il a rappelé, par ailleurs, l’existence de plusieurs opportunités à saisir par les entreprises, et ce, à travers le changement des habitudes du consommateur.
“Les chefs d’entreprises sont en train de revoir les politiques de leurs entreprises pour qu’elles soient adaptées aux contraintes actuelles”, a-t-il affirmé.
L’invité du programme Expresso s’est également exprimé sur la question des réformes à entreprendre par le gouvernement, dont notamment le rééquilibrage financier pour amortir le déficit budgétaire, limiter le recours à l’endettement et la diminution du taux d’inflation.
La relance économique ne peut, selon lui, aboutir qu’à travers l’investissement et l’exportation, mentionnant dans ce sens le recul du taux d’investissement par rapport au PIB en Tunisie, qui ne dépasse pas les 16% en 2020 contre 24% en 2010. Un taux qui doit atteindre au moins 30 %, selon ses dires.
Mounir Ghazali a aussi appelé à la consolidation de l’investissement privé et public, à travers le renforcement du partenariat privé-public, d’autant plus qu’il existe une loi promulguée à cet effet depuis 2015. Une loi, restée lettre morte, vu l’absence d’une volonté politique et l’existence de beaucoup d’obstacles.
Malgré la réalisation de nombreuses études et projets, un seul projet a vu le jour dans ce cadre, à savoir l’aéroport d’Enfidha, ajoutant que le PPP est la meilleure issue pour le secteur public pour investir.
L’invité du programme Expresso a évoqué la loi de relance économique proposée par l’ancien ministre des finances, Ali Koôli, s’interrogeant sur les motifs de sa non-application.
A la fin de son intervention, Mounir Ghazali a indiqué que l’investissement et l’exportation sont les solutions pour redynamiser l’économie nationale, sachant que les opportunités existent sur les marchés algérien, libyen, et européen.
Written by: Islam Sassi
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