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“Plus de 532 médicaments sont en rupture de stock depuis février dernier. Cette pénurie est désormais une maladie chronique incurable”. C’est ce qu’a indiqué, ce jeudi 2 décembre 2021, le président de l’Association tunisienne des pharmaciens, Nadhem Chakri, lors de sa présence dans l’émission Ecomag.
“La couverture sanitaire en Tunisie n’est plus à même d’ assurer les services de base. D’ailleurs, le déficit de la CNAM a atteint un seuil sans précédent, en l’absence de toute lueur d’espoir de dépassement cette crise, conjuguée avec la crise des établissements hospitaliers”, a-t-il souligné.
Dr Chakri a fait savoir que la Pharmacie centrale remboursait les fournisseurs étrangers (700 MD), tandis qu’elle doit à l’Etat près de 100 MD. De ce fait, elle serait incapable de fournir les médications aussi bien au secteur privé qu’au secteur public.
Et d’ajouter que certains médicaments ont un générique fabriqué par les laboratoires tunisiens. Ce qui n’est pas le cas pour le reste des médicaments. Il a fait remarquer que la Tunisie produit près de 60% de ses besoins en médicaments et la délivrance des licences passe par plusieurs procédures.
Selon lui, il a affirmé que le pharmacien peut changer le médicament en rupture de stock par un autre médicament générique sans consulter le médecin, précisant que les médicaments génériques ont la même efficacité que les médicaments originaux.
Il est à noter que la plupart des médicaments en rupture de stock n’ont pas de génériques. L’invité de l’émission Ecomag a révélé que certaines parties détournent les médicaments de leurs circuits légaux, signalant que le système des médicaments en Tunisie est vicieux et que l’association a présenté un projet de réforme pour revoir le système de couverture sanitaire tunisien, en affectant les cotisations et les subventions pour assurer une bonne couverture sanitaire. Et de poursuivre qu’il faut fermer les pharmacies hospitalières extérieures et les rattacher aux pharmacies.
Written by: Islam Sassi