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Nadia Zrelli : La rigidité du climat des affaires a freiné la reprise économique en Tunisie

today27/01/2022 50

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Nadia Zrelli, universitaire et docteur en sciences économiques, s’est exprimée, ce jeudi 27 janvier 2022, sur le dernier rapport de la Banque Mondiale (BM) sur la Tunisie intitulé « réformes économiques pour sortir de la crise », indiquant que la lenteur de la reprise économique en Tunisie s’explique d’une part, par la crise sanitaire et d’un autre côté par la baisse importante des activités de plusieurs secteurs sur lesquels repose l’économie comme les secteurs du tourisme et des transports.

Invitée du plateau de l’émission Expresso, Zrelli a souligné que plusieurs secteurs ont réussi à reprendre  leur rythme d’activité à l’instar du secteur du textile, des industries mécaniques et chimiques, qui ont atteint 103% de leur capacité de production par rapport à 2019.

Par contre, le secteur agricole a connu deux années difficiles et baisse de 4,7% de la valeur ajoutée durant les neuf premiers mois de 2021.

Selon ses dires, le climat des affaires est assez rigide  et constitue un obstacle se dressant devant la reprise de l’économie tunisienne, notant que cette rigidité marquant l’économie tunisienne s’explique, en partie, par la sur-réglementations des marchés, entravant ainsi l’accès de nouvelles entreprises dans le monde des affaires. 

L’accent a été également mis sur la faiblesse des financements accordés aux entreprises sinistrées, par les banques et les établissements financiers.

D’après le même rapport de la BM, la lenteur de la reprise économique a exaspéré des pressions sur les finances publiques, et ce, malgré la réduction du déficit budgétaire (7,6% du PIB en 2021 contre 9,4% en 2020).

Et d’ajouter que la croissance prévue pour 2021 était de 3% et ne dépassera pas 3,6% pour les années 2022 et 2023.

L’invitée du programme Expresso a insisté sur l’importance d’engager des réformes structurelles pour améliorer la  compétitivité des entreprises tunisiennes, restructurer les entreprises publiques dont les bilans pèsent sur les finances publiques, et sur la nécessité de consolider le partenariat public-privé.

“Ces réformes doivent être mises en oeuvre le plus rapidement possible, sinon le taux de croissance ne dépassera pas 3,5% en 2023”, a-t-elle souligné.

A lire aussi :  Ahmed Karam : Les banques subissent une grande pression pour financer les entreprises publiques et le budget de l’Etat

Written by: Islam Sassi



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