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Ridha Chkondali : La plupart des choix économiques de la Tunisie étaient erronés..

today08/10/2021 66

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Lors de son intervention dans l’émission Ecomag, l’économiste et professeur universitaire, Ridha Chkondali, a indiqué, ce 8 octobre 2021, que trois approches de la transition démocratique et économique sont envisageables.

Si pour la première approche consiste à faire prévaloir le développement économique sur le volet démocratique, la deuxième priorise la réforme politique et l’amélioration du climat des affaires viendra en second lieu. Quant à la troisième approche, la démocratie et le développement vont de pair, selon l’invité de l’émission Ecomag. Il a fait remarquer à cet égard que les pays qui ont privilégié le développement économique ne sont pas allés très loin dans cette voie et ont échoué.

 Selon ses dires, la Tunisie a choisi de privilégier la transition politique et qu’un grand fossé existe entre la transition politique et la transition économique, sachant que la plupart des choix économiques de la Tunisie étaient erronés, citant entre autres, la politique monétaire et l’augmentation du taux d’intérêt.

Le professeur Chkondali a mis l’accent sur le recul de l’investissement en Tunisie  et l’orientation des investisseurs vers le Maroc, sachant que la Tunisie vit sous le coup d’un déclin politique et économique inégalé.

“Depuis la révolution, la Tunisie a opté pour une certaine centralisation de l’économie et s’est appuyée sur le secteur public uniquement. Ce qui a engendré un rétrécissement du secteur privé. 

Et d’ajouter : “La démocratie qui ne favorise pas la prospérité économique est défaillante”.

Interrogé sur le communiqué du conseil d’administration de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Chkondali a souligné qu’il s’agit d’un communiqué attendu puisqu’il n’a rien ajouté de nouveau. Il paraît par contre que la BCT a haussé un peu le ton par rapport aux anciens rapports, révélant ainsi la gravité de la crise et de l’impasse financière.

Rappelons que deux solutions ont été proposées par la BCT pour boucler le budget : Soit l’intensification de la coopération bilatérale, soit le cas échéant le financement monétaire du Budget par la BCT, ce qui aura des répercussions sur le niveau de l’inflation et sur les réserves en devises.

L’économiste Ridha Chkondali a préconisé la deuxième solution étant donné que le taux d’inflation est maîtrisable et peut être limité à travers l’organisation des circuits de distribution et la lutte contre la spéculation et le monopole.

Écrit par: Islam Sassi



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