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Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, l’activiste politique et ancien député, Sahbi Ben Fradj, a déclaré ce mercredi 16 février 2022, que tous les députés et les politiciens ont commis des erreurs et n’ont pas bien su gérer la situation dans les périodes de démocratie et de stabilité qu’avait connues la Tunisie.
En ces temps-là, ils auraient dû œuvrer pour améliorer le régime politique, enraciner la démocratie et installer les instances constitutionnelles.
L’invité de Walid Ben Rhouma a souligné qu’une partie du Nida Tounes dirigée par Hafedh Kaied Sebsi a tenté d’accaparer le parti, le gouvernement et l’avenir politique du pays. Malheureusement, feu Béji Kaied Sebsi soutenait à l’époque son fils, tandis que le reste du parti n’a pas su imposer un parti à la hauteur de Nidaa Tounes.
Dans un autre contexte, il a noté que le citoyen profane n’a pas réalisé la différence entre un régime démocratique et un régime autocratique dans la mesure où la démocratie ne s’est pas reflétée sur les conditions de sa vie, sur son quotidien. Les politiciens assument à cet effet la responsabilité de ce qui s’est passé.
D’ailleurs, les gens ne se sont pas vraiment opposés aux atteintes aux acquis démocratiques car cela ne les intéressent pas autant qu’ils n’ont pas senti les avantages de cette prétendue démocratie.
L’erreur fatale, selon ses dires, qui a basculé la situation était la coalition entre feu BKS et Rached Ghanouchi, qui a donné naissance au gouvernement de Habib Saied.
Le front entre les deux leaders était malheureux et a battu en brêche la démocratie naissante et la crédibilité des élections, suscitant ainsi la colère des tunisiens. Les responsables au pouvoir auraient pu épargner au peuple tunisien les impacts de ce front en concrétisant les réformes promises et en réalisant un bon taux de croissance. Ce qui n’était pas le cas.
Ensuite, cette coalition n’a pas réussi à former un gouvernement puissant et rassemblant les compétences tunisiennes. De ce fait, on est passé d’un consensus de réforme à un consensus d’intérêts.
Ainsi, tous les dossiers touchant Ennahdha et Nidaa Tounes ont été cachés et détruits suite à cette coalition, y compris les dossiers des assassinats politiques et de l’envoi des jeunes tunisiens en Syrie.
Les deux partis étaient en désaccord quant à la modalité du limogeage de Youssef Chahed. Pourtant, les deux partis étaient convaincus qu’il devait partir.
Written by: Islam Sassi