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“La loi de finances 2022 doit être publiée avant le 31 décembre 2021 pour que l’administration tunisienne ne se trouve pas, le 1er janvier 2022, dans un vide juridique”. C’est ce qu’a indiqué, le ministre des finances, Slim Besbes, lors de sa présence dans l’émission Expresso du 23 décembre 2021, notant que la loi de finances sera examinée, aujourd’hui, lors de la réunion d’un conseil ministériel et sera publiée par décret-loi.
Le document fuité du projet de loi de finances 2022 constitue, selon lui, un document de reconciliation avec le FMI dans la mesure où ce projet de loi a répondu à toutes les recommandations du fonds.
Parmi ces recommandations, il a cité celles relatives à la masse salariale à travers le gel des augmentations salariales qui permettra de fournir plus de 1000 millions de dinars.
L’invité de l’émission Expresso a considéré que ces mesures requièrent un certain consensus entre le gouvernement et la partie sociale pour répondre aux exigences du FMI.
D’autres mesures s’inscrivant dans la même veine ont été prévues par le projet de loi des finances, à l’instar du gel des recrutements et l’encouragement du départ volontaire des agents publics. De pareilles mesures pourront générer près de 500 millions de dinars à l’Etat.
D’après le même document fuité, le prix réel des produits énergétiques sera retenu avec l’activation du mécanisme de l’autorégulation des prix des carburants, à côté de l’augmentation du prix de l’électricité et du gaz.
Selon lui, la hausse du prix de la vignette automobile ainsi que l’augmentation des autres taxes fourniront à l’Etat près de 1800 millions de dinars, soulignant que les impôts sur le revenu, les impôts sur les sociétés, et la TVA restent inchangés.
De même, l’augmentation de la taxe sur le tabac pourrait générer près de 300 millions de dinars.
Et d’ajouter que malgré l’apport de ces mesures, la Tunsiie doit fournir plus de 23 milliards de dinars via l’endettement, signalant que cette loi de finances semble à première vue une loi de finances élaborée dans un contexte de politique d’austérité. Sauf que certaines dépenses auraient pu être réduites sans avoir besoin de recourir à l’endettement.
L’ancien ministre des finances, Slim Besbes, a dit que la loi de finances a été préparée dans une chambre noire et que son contenu surprendra toutes les parties, bien que la fiscalité nécessite un consensus entre toutes les parties.
Et de poursuivre que plusieurs mesures ont été adoptées en Tunisie et n’ont pas été, par contre, appliquées, puisqu’elles n’ont pas fait l’unanimité de toutes les parties.
Written by: Islam Sassi