Express Radio Le programme encours
Lors de sa présence dans l’émission Eco-Mag, l’ancien ministre et conseiller, Slim Tlatli, a affirmé que la capacité d’exécution est plus importante que le plan stratégique en soi. D’ailleurs, un grand nombre de rapports nationaux et internationaux ont été élaborés pour proposer des solutions de sortie de crise. Sauf que la Tunisie n’a rien réalisé jusqu’à aujourd’hui.
Tlatli a expliqué cela s’explique par l’instabilité du gouvernement et le changement des ministres de sorte qu’il était impossible d’exécuter les plans. L’invité de l’émission Eco-Mag a souligné que le système politique n’a pas donné une majorité capable de mettre au point une vision concrétisable et réalisable
“La vision doit émaner des politiciens avec la participation des experts”, a-t-il assuré.
De surcroît, l’efficacité d’une idée dépend de l’implication des acteurs politiques, économiques et sociaux pour discuter des stratégies avant d’aller aux élections.
Notre invité a souligné que l’Etat est à court de moyens et ne peut plus dépenser et jouer le rôle d’un Etat providence et social. Il a longtemps joué ce rôle en empruntant pour payer les salaires.
Slim Tlatli a dit que les prochaines générations rembourseront ces dettes qui ne cessent d’augmenter à cause de certains politiciens irresponsables.
L’accent a été mis sur la création de la richesse par l’Etat avant la révolution, regrettant qu’il n’ait pas pu répartir équitablement ces richesses entre les régions. Quant aux dix dernières années, l’Etat n’était pas capable de créer la richesse et le taux de croissance moyen n’a pas dépassé 1,7%.
Il s’est également exprimé sur le document fuité du FMI indiquant que le taux de croissance en Tunisie pourrait atteindre 5%, notant que ce taux ne peut pas faire sortir la Tunisie de l’oeil du cyclone.
L’ancien ministre et conseiller, Slim Tlatli a assuré que le secteur privé est le dynamo de l’économie tunisienne et le moteur de la création de la richesse. L’Etat doit par contre répartir les richesses à travers la fiscalité. Mais l’Etat est un mauvais distributeur des richesses.
Il a poursuivi que les marchés publics de l’Etat sont d’une valeur annuelle allant de 15 à 20 milliards de dinars, rappelant qu’une loi a prévu que les PME doivent bénéficier de 20% des achats. Concrètement, 3% seulement de ces marchés visent ces PME.
“L’accélération de la croissance passe par l’évolution numérique et l’encouragement de la recherche scientifique et l’innovation. Il faut encourager les jeunes diplômés qui vivent aujourd’hui dans un contexte d’économie de rente et se trouvent incapables d’innover” a-t-il recommandé.
Written by: Islam Sassi