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95% des startups basées sur l’intelligence artificielle ont disparu au bout de trois ans

today15/12/2023 17

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Dans le cadre de la journée spéciale « Digiday, la transformation digitale à l’aube de l’IA », organisée par Express fm, ce vendredi 15 décembre 2023, Ecomag s’est penché sur l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans l’industrie.

Adam Bouchaala, responsable à Advantry X, une startup qui accompagne les industriels dans leur transformation digitale, a expliqué l’importance du recours à la transformation digitale et à l’intelligence artificielle dans l’industrie par l’évolution des demandes des clients.

Il a précisé que les nouvelles applications, accessibles, ont contribué à augmenter la conscience quant à l’importance et au potentiel de l’IA, mettant l’accent sur le manque de maturité, même à l’échelle internationale, par rapport au processus de la transformation digitale pour atteindre une application optimisée de l’IA : « nous ne pouvons pas construire une maison sans fondations. Pour faire de l’intelligence artificielle, il faut de la data fiable et une maitrise parfaite de l’infrastructure. Se précipiter pour appliquer de l’intelligence artificielle n’est pas la meilleure chose à faire ».

Il a fait savoir que les industriels « sont encore réticents » pour investir dans une solution digitale, sans parler de l’intelligence digitale. La technologie de l’intelligence artificielle étant très couteuse et pas accessible à toutes les entreprises. « C’est encore un luxe ».

Adam Bouchaala a précisé que L’IA n’est pas LA solution pour être à jour et compétitif sur le marché international, affirmant que le passage à l’intelligence artificielle est l’étape la plus critique. « 95% des startups basées sur l’intelligence artificielle ont disparu au bout de trois ans. 150 milliards de dollars ont été investis dans ces startups. Ce sont des chiffres alarmants », a-t-il ajouté.

Attestant que le recours à l’IA est, certes, important, il a recommandé de bien étudier le passage vers cette technologie, spécialement dans l’industrie.

Dans ce cadre, il a fait savoir que l’industrie pharmaceutique, parmi les plus avancées en termes d’application des nouvelles technologies, utilisent certaines technologies, qui ne sont pas vraiment de l’IA, uniquement dans certains aspects, comme le contrôle qualité.

Selon lui, Pour les autres industries, « une bonne transformation digitale et assurer la cybersécurité, est une meilleure solution que le recours à l’intelligence artificielle ». Ici, il a affirmé que ma cybersécurité est actuellement « le plus grand challenge » pour les industries, faisant savoir que le coût du cybercrime est estimé à 10 trillions de dollars.

Concernant l’industrie tunisienne, il a indiqué que la plupart des industriels tunisiens préfèrent avoir recours à des solutions drastiques, comme l’intranet (les serveurs de l’entreprises ne sont pas reliés à Internet), ce qui les empêchent de profiter des services qu’offre Internet, comme le cloud.

Pour ce qui est de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’industrie en Tunisie, il a expliqué que l’IA peut être implantée dans toute la chaine de valeur, mais qu’en Tunisie, son utilisation est partielle et concerne plutôt le contrôle qualité.

« Le problème est également culturel et de résistance aux changements. Les industriels estiment encore que la transformation digitale est coûteuse et préfèrent compter sur les ressources humaines plutôt qu’adopter une solution digitale », a-t-il conclu.

 

 

Written by: Meher Kacem



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