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Aslen Ben Rjab : Le partenariat public-privé requiert une stabilité politique, juridique et fiscale.

today15/02/2022 8

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Lors de sa présence dans l’émission Eco-Mag, l’avocat des affaires et membre de la Chambre Tuniso-italienne du commerce et de l’industrie (CTICI), Aslen Ben Rjab, a estimé que le cadre juridique relatif au régime des concessions et au partenariat entre les secteurs privé et public est l’un des meilleurs cadres juridiques dans le monde.

La loi de finances 2022 a renforcé ce cadre juridique à travers la création d’un fonds d’appui au partenariat public-privé pour financer les études et accompagner l’Etat dans ces projets.

Ce Fonds sera financé, selon lui, par la Caisse nationale des dépôts et consignations, outre les dons étrangers.En effet, ce Fonds sera très utile s’il est exploité par les autorités à bon escient.

La création de nouveaux cadres juridiques est insuffisant

Ben Rjab a mis l’accent sur les projets qui peuvent faire l’objet d’un partenariat public-privé, à l’instar des projets des énergies renouvelables et des autoroutes. Cependant, d’autres projets ne sont pas susceptibles d’être réalisés en PPP, comme c’est le cas du pont de Bizerte.

L’invité du programme Eco-Mag a insisté que la création de nouveaux cadres juridiques est insuffisant, notant que l’instabilité politique, juridique et fiscale, ainsi que la dégradation de la note souveraine de la Tunisie, la corruption, le retard pris dans la transformation digitale et les difficultés d’accès à l’information ont altéré le climat des affaires.

Plusieurs points ont été imposés à la Tunisie dans le cadre de l’ALECA

Le membre de la CTICI a considéré que les négociations avec les partenaires internationaux exigent que la Tunisie soit un bon négociateur. Ce qui n’est pas le cas dans la mesure où ils nous ont imposé plusieurs points et conditions d’ordre, juridique, social et vital dans le cadre de l’ALECA.

Malheureusement, la Tunisie est toujours la partie faible quand il s’agit de conclure des accords avec le Fonds monétaire international (FMI) et l’Union européenne (UE), faisant allusion dans ce contexte aux récentes déclarations de Josep Borrell, qui n’a pas exclu la possibilité de suspendre le déboursement des tranches de l’assistance macrofinancière à la Tunisie jusqu’au retour à la normalité démocratique.

Écrit par: Islam Sassi



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